Lundi 22 mars, cabane Bächlital, 2330m
Au départ à Châtel vers 7h il y’a le bus à Fred avec Laurent, Titus et Fred Boudry, et la Subi avec Fabienne et moi-même. On récupère David en route et retrouvons notre guide Urs à Meiringen, où on laisse une voiture en prévision du retour par Rosenlaui. Une fois parqué à Handegg et les cordes distribuées nous partons sur la route du col de la Grimsel jusqu'au lac de Räterich, la cabine qui devait nous épargner 400m de dénivelé ne circule pas du lundi au mercredi ! Il y’a tellement de neige soufflé dans le premier tunnel que nous n’avons pas besoin de déchausser, le deuxième par contre est trop long et nous portons les skis dans le noir sur 1 kilomètre, une première pour tout le monde. Pause pic-nic sous le barrage et c’est reparti en direction de la cabane Bächlital. Le soleil se montre de plus en plus et nous apercevons la cabane au loin perché sur une épaule. Laurent et Fred B. montent directement vers le refuge tandis que les autres essaient de trouver de la neige fraîche sur une pente nord. Quelle déception, la neige est dure et pas de signe de poudreuse dans le coin.
Markus
Mardi 23 mars, Hubelhoren, 3244m, une journée pleine de péripéties !
Départ de la Bächlitalhütte, avec une petite descente à flanc de coteau, excellent « réveille-cuisse » !
Puis la montée vers le glacier du Bächli se fait dans une température déjà très agréable avec juste ce qu’il faut d’air pour être à l’aise. Arrivés au pied de la Bächlilicken, nous découvrons quelques échelles, allégrement franchies les skis sur le sac. La descente de ce petit col est un peu plus sport, à l’ombre, dans de « grosses » traces, sécurisées par des chaines et une corde posée par notre excellent guide Urs. Une fois les skis rechaussés, les premiers virages dans de la poudre de rêve nous laissent augurer une belle suite de course !
Après le pic-nic sur une magnifique place, les chemins se séparent, du côté de la cabane pour Fred-B, et du côté du Hienderstock pour env. 400 m de montée, le passage d’un petit col – qui semblait être le but de la journée (déjà bien entamée) …. Mais non, Urs nous montre que le sommet, c’est encore plus loin 😉 Alors, tout le monde s’accroche et atteint le Hubelhoren (3244 m). Bien que fatigués, nous entamons une magnifique descente, super neige, pentes variées en vue d’atteindre le lac du Gauli (2140 m).
Mais… lors de la descente, Laurent se met à faire du télémark… tiens, ce n’était pas prévu !! Surtout que ses 2 fixations arrières se mettent à lâcher… à se disloquer… Le reste de la troupe continue en repeautant, dépautant, repautant afin d’atteindre la cabane Gauli (2204 m). Quant à Laurent, c’est la galère, avec une fixation arrière totalement cassée, des conversions à la descente, les couteaux à la montée, et une arrivée à la cabane vers 16h30 (pour une journée à 1500m de dénivelé positif) … merci à Fabienne et Urs pour leur patience 😊 et surtout merci au gardien Roger qui a sauvé la semaine en posant ses propres fixations sur mes skis (un véritable miracle).
Laurent – très reconnaissant
Mercredi 24 mars, Ankebälli, 3601m
Aujourd'hui direction Ankebälli, ce qui veut dire Coquille de beurre.
Grand dilemme si on part de la cabane par en-haut ou par le lac.
Finalement Urs choisit de passer par en-haut, passant à côté d'un couple de Lagopèdes, des chamois et même l'hélice du Dakota anno 1946.
Une fois arrivés au glacier, une montée de 1100m+ nous sourit.
Urs prend son rythme et on le suit comme dans une transe.
Une fois au col on a mérité une grande pause. Certains décident de s'arrêter et de nous attendre là, au soleil. Pour la grande surprise il y a la 4G!
Cette "coquille de beurre" se trouve juste derrière le Mönch, le Lauteraarhorn et le Schreckhorn. C'est inhabituel pour nous de les voir de ce côté, mais pas moins impressionant!
Je ne vous explique pas la superbe descentente à laquelle on a eu droit!
Il ne reste ensuite qu'une remontée et une descente pour arriver à la cabane. Phuuu la boisson dans la chaise longue était un pur bonheur!
Fabienne
Jeudi 25 mars, Ewigschneehorn, 3329m
Aujourd’hui nous commençons la journée par descendre les couloirs gelés sous la cabane. Puis on remonte le verrou glaciaire avant de descendre jusqu’au Gaulisee sans ôter les peaux de phoque. Après avoir traversé le lac – env. 1 km – on attaque enfin la montée vers les Neiges Eternelles (oui c’est le nom du sommet). Il est vrai que le magnifique cirque glaciaire de Gauli et ses sommets blancs et scintillants au soleil nous font oublier les questions du réchauffement climatique et la disparition des glaciers.
Environ 1000 m de montée plus tard, nous faisons une pause sous le sommet pour rassembler le groupe. Urs nous annonce avoir du réseau 4G – ce qui lui permet de planifier la fin de la semaine. Fréd. B renonce au sommet et décide d’attendre au soleil. Pour ma part, je décide de continuer pour les 200 derniers mètres malgré la fatigue et malgré le très agréable soleil qui invite plutôt au farniente… Alors que le groupe est déjà reparti, Laurent mettra encore ½ h à rejoindre Fréd – la faute au réseau 4G !
Après quelques conversions, nous attaquons à pied le couloir qui nous mène au col, sur l’arrête sommitale. Nous remettons les skis et suivons la crête tantôt à droite tantôt à gauche au-dessus du versant abrupt tombant à pic sur le glacier de Lauteraar. Vers midi nous atteignons le sommet et profitons du soleil et de l’absence de vent pour pique-niquer. La vue est grandiose, avec en toile de fond les géants des Bernoises : Schreckhorn, Lauteraarhorn, Finsteraarhorn… et tous les autres …horn ! Souvenirs de belles ascensions pour moi.
Descente par le même chemin, en évitant le couloir par une pente courte mais extrêmement raide – Urs pensait d’abord que la neige ne tiendrait pas sur les dalles rocheuses, mais après l’avoir testé nous avons tous suivi.
Longue descente ensuite jusqu’au lac dans une poudreuse digne du mois de janvier, avec d’innombrables virages. Retour enfin à notre home sweet home par l’itinéraire maintenant bien connu : traversée du lac, mettre les peaux pour 100 m de montée, dépeauter pour descendre un couloir de 200 m et enfin remettre les peaux pour remonter les 200 m sous la cabane. Bière (et/ou rösti, gâteaux…) bien méritée sur la terrasse.
Francis
Pour ce jeudi, le but avéré est l’Ewigschneehoren. Contrairement à la journée du mercredi, Urs décide de ne pas faire la variante par le Dakota, mais de passer par le Lac de Gauli. En bref, nous passerons par le bas.
Levé à 5h30, petit déjeuner copieux, et tout le groupe est prêt pour moins quart.
Donc comme décidé le soir précédent, il n’est pas nécessaire de mettre les peaux tout de suite. La journée commence par une horrible descente d’environ 200 mètres de dénivellation. En effet, la cabane de Gauli domine quatre grands sillons glacières qui lézardent le versant de la rive gauche. Ces quatre sillons créent quatre petites combes étroites délimitées sur leurs flancs gauches par des petites barres de rocher.
La topographie est assez ludique (mais pas le matin, en neige dure avec les fausses traces gelées des skieurs de l’après-midi du jour d’avant).
À froid, La mise en jambe est rude. Ce n’est pas le moment de faire du style.
Puis départ avec les peaux pour la montée dans une petite combe qui nous mènera au-dessus du Lac de Gauli. Puis une petite descente en laissant les peaux pour gagner le Lac et le traverser sur toute sa longueur, 1 km de plat.
Le bassin glacière du fond de cette vallée du Urbachtal est spectaculaire. Les versants skiables sont larges et leurs orientations vont des versants Est à Ouest en passant par le Nord. C’est un très beau terrain de jeu.
Nous nous engageons sur le glacier du Grienbärgli qui nous ménera 1'200 mètres plus haut à l’Ewigschneehoren (3'330 m.s.m). c’est un grand versant Nord-Ouest avec une bonne pente moyenne, un « beau panneau » !
Comme d’habitude durant cette semaine, le rythme de montée est correct mais un peu trop rapide pour moi. Je me laisse donc glisser à l’arrière et me mets à mon rythme pour ne pas exploser dès la première heure. La trace est bonne et régulière, mais que c’est dur !
Au cours de cette ascension, j’ai l’occasion de profiter pleinement de mon manque total d’entraînement de cet hiver. Mais que c’est dur !
À l’écoute de mon souffle, à l’écoute de mon cœur, à l’écoute de mon mollet gauche que je me suis claqué au mois de janvier, je monte toujours à mon rythme et me dit que pour cette fois, je risque bien de ne pas faire le sommet. Mais que c’est dur !
Fabienne est crochée derrière Urs, Markus et Fred H. gambadent, David est à l’aise !
Je monte avec Titus, Laurent suit derrière. Mais que c’est dur !
Au-devant d’un petit passage technique où il faut déchausser les skis, je décide d’arrêter mon pensum. Je ne ferai pas le sommet et les je les laisse finir l’ascension sans moi. Ce sera l’occasion de reprendre des forces pour la descente qui s’annonce magnifique et pour la petite montée cruelle sous la cabane de Gauli. Laurent qui a retrouvé de la 4G fait la pause avec moi et en profite pour traiter ses appels téléphoniques.
Au retour des ascensionnistes (ils étaient visiblement très contents de leur sommet), c’est le départ pour une magnifique descente, avec une pente soutenue, avec une neige froide en transformation et permettant de bons appuis. C’était magnifique !
Et c’est le retour !
Traverser le Lac – mettre les peaux et petite montée de 100 mètres de dénivellation – enlever les peaux et descente de la petite combe – remettre les peaux et avaler les dernier 200 mètres de la cruelle montée sous la cabane.
La perspective de la terrasse de la cabane avec ses chaises-longues et le moscht pour certains, les Rösti-Spiegelei pour d’autres, nous motivent de finir cette superbe journée de ski avec les pieds en éventail.
Encore un grand merci à Urs, à Markus pour son organisation et à tout le groupe pour la super ambiance. C’était une belle journée d’une très belle semaine dans l’Oberland bernois.
Fred B.
Vendredi 26 mars, Golegghoren, 3075m
Réveil 5h30, on embarque tout notre matos. Le mauvais temps annoncé pour la nuit prochaine nous force à quitter notre petit coin de paradis un jour plus tôt !
Après un bon petit déjeuner nous commençons notre rando par la descente de la cabane. Dur dur avec un sac un peu plus lourd et la neige tracée et gelée. Au fond de la combe, nous mettons les peaux pour entamer notre dernière montée. Il fait froid et un petit courant glacial vient accentuer notre sensation de froid. La trace de montée serpente entre les blocs et les dalles de rochers avec une neige bien différente selon les expositions.
Après 2h30 de montée nous voilà arrivés au col. Nous déposons les skis, un petit bout à pieds et nous voilà au sommet du Golegghoren. Pour la première fois de la semaine nous nous retrouvons tous réunis au sommet pour faire la photo souvenir !
Nous ne trainons pas, le soleil commence déjà à chauffer ! La première partie est un couloir avec un départ à plus de 45°. Les plus téméraires le descendent à ski, d’autres, skis sur le sac et à pied. Markus qui a de plus en plus mal a son épaule souffre le martyr. Urs remonte un bout du couloir pour lui prendre son sac pour le soulager de sa douleur. Tout ceci nous prend pas mal de temps ! Il fait très chaud et maintenant il ne faut plus traîner, il reste encore une longue descente avec des endroits exposés aux avalanches.
Pour ne pas devoir attendre Laurent à chaque arrêt et gagner un maximum de temps, Urs lui demande de le suivre juste derrière lui, comme à l’école de ski ! Efficacité absolue, nous dévalons les presque 2000m de dénivelé rapidement, ce qui nous laisse de bonnes conditions de neige de printemps.
Arrêt pique-nique juste avant Handgg, il fait chaud et les odeurs printanières viennent nos chatouiller les narines. Quel bien ça fait !
Le retour se fait par un petit crochet à Frutigen avec un magnifique apéro chez URS.
Magnifique semaine et super ambiance et merci à Markus et Urs pour l’organisation et l’accueil.
Fred H.
Vacances de neige au Tessin
Pour ne pas chercher plus et parce que la région du Beaufortain et le gîte Viallet à Arêche avait beaucoup plu l’année dernière, Jean-Marie s’était proposé d’y organiser une nouvelle semaine de rando à ski, un peu pour achever celle avortée de 2020. Mais avec cette pandémie incontrôlable et incontrôlée, les mêmes causes ont produit les mêmes effets. A quelques semaines du départ, il a fallu se résigner à éviter la quarantaine en pays gaulois. Rester en Suisse n’est pas un mal en soi. Notre terrain est assez vaste. Il suffisait de trouver un endroit original. Jean-Marie s’est concerté avec notre guide Jean-Jacques et une option est prise sur le Val Bedretto (côté tessinois du Nüfenen).
Nous partons dimanche 14 mars en début d’après-midi pour rejoindre le refuge All’Acqua, dans le hameau du même nom, un peu après Bedretto, à env. 1600m d’altitude. On passe une première soirée à regarder tomber la neige et repérer un peu les pentes.
Lundi matin, le temps est bouché, c’était prévu, et il est tombé un bon 50 cm de neige fraîche. Nous partons brasser cette masse de poudre légère. Légère, mais son poids se fait sentir avec la quantité et la pente que nous prenons pour monter en direction du Passo San Giacomo. Nous n’osons pas trop traverser les pentes plus larges et restons sur les bosses, parmi les mélèzes. Très bons exercices de conversion dans la très haute neige. Plusieurs se relaient à tracer pour évoluer de quelques 300m. On ne prend pas plus de risque et on descend dans cette masse de neige impressionnante, un peu plus bas que le point de départ. On « repeaute », on fait une pause à l’abri d’un toit de grange, et on redémarre pour une nouvelle montée semblable dans la forêt de mélèze, un peu plus à l’est. Re-brassage, re-conversions (non, pas encore de reconversion), jusqu’à la sortie des arbres, après environ 400m de progression. La visibilité est trop nulle pour continuer, et la neige n’arrête pas de tomber. Re-bain de neige pour descendre jusqu’au refuge où nous attend le patron… pour nous signifier que la route va être fermée (jusque-là, on s’en fout, on ne va pas repartir),… et que la vallée doit être évacuée. Il nous suggère un hôtel à Airolo, que nous rejoignons de suite, après avoir rassemblé nos affaires.
Hôtel simple, avec belle salle à manger, et joli coin-salon avec feu d’ambiance pour l’apéro.
Mardi 16. Toujours pas mal bouché. Il a neigé encore. On ne sait pas si la route pourra être ouverte à nouveau. Elle nous permet quand même de remonter la vallée jusqu’à Ossasco et nous faisons une course toujours dans ces pentes nord-nord-ouest, en direction de la cabane Cristalina. Le temps est toujours bouché, mais moins que hier. La couche est plus légère et le soleil n’est pas loin. Nous sommes toujours subjugués par l’épaisseur de neige qui nous permet de belles photos. Nous progressons bien jusqu’à un ensemble de chalets d’alpage où nous trouvons un nouvel abri pour une pause. La suite est un peu plus à plat, et il faut tracer en pensant à la descente pour éviter de pousser dans cette masse de neige. La couche s’est déjà transformée un peu et nous permet une descente plus jouissive que hier.
La route pour All Acqua n’est toujours pas ouverte, et nous redescendons à Airolo pour une nouvelle nuit à l’hôtel des Alpes. Le tour d’Airolo down town : rien de folichon…
Mercredi, on nous annonce la réouverture de la route du Val Bedretto (alors que la couche de neige et sa transformation nous semble plus précaire aujourd’hui, ce serait plus logique qu’elle soit fermée aujourd’hui plutôt que lundi). On rembarque toutes nos affaires et remontons au refuge, d’où nous partons pour une nouvelle course. On reprend le premier itinéraire de lundi, en direction du Passo San Giacomo. Le temps est de nouveau bien bouché. Il neige et la vue ne porte pas bien loin. On dépasse rapidement le niveau du premier arrêt de lundi, pour arriver à une zone hameau avec plusieurs chalets et même une petite chapelle. La situation est dantesque et spectaculaire. Il y a des bosses et des creux avec de telle amoncellements de neige soufflée qu’on peut croire à des barres de sérac à peine visible dans le brouillard, et infranchissables. Et on monte de quelques mètres pour contourner l’obstacle sans soucis !
On s’arrête un peu avant le but final, car la visibilité nous ôte tout plaisir (en fait on se repérait à une ligne à haute-tension, mais vers le col, cette ligne impressionnante de 6 double-câbles se transforme tout d’un coup en une ligne à 3 fils misérables ; on restent dubitatif sur les normes électriques entre la Suisse et l’Italie J). On a un bon feeling, car le groupe des suisses-allemands continuant (qui sont aussi au refuge All’Acqua, et au demeurant très indisciplinés avec le port du masque), nous leur brûlons la politesse pour se payer une superbe tranche de pente vierge pour la descente. La neige est encore plus transformée et permet un ski fabuleux !
Tout vient à point pour qui sait attendre !! Jeudi, le ciel est dégagé. Nous repartons dans ce même versant qui va nous permettre un peu plus d’altitude. Sorti de la forêt de mélèzes, le froid nous accompagne et il faut gérer les couches d’habits. Nous progressons en parallèle d’un groupe de l’armée, puis terminons sans les skis les derniers mètres du Poncione Val Piana (env. 2700m).
Superbe panorama avec vue sur le Finsteraarhorn et ses voisins. A partir de là, on a droit à une descente des grands jours, avec de larges pentes et une neige parfaite.
Vers 17h30, alors que nous sirotons tranquillement l’apéro, on est témoin d’une scène qui aurait pu être dramatique : la pente en face du refuge « vient en bas » sur toute sa largeur. Assez rapidement, Jean-Jacques s’inquiète de savoir pourquoi, et on comprend aussi rapidement qu’une personne est prise. Appel à la Rega, quelques uns s’apprêtent à rejoindre les recherches. Heureusement, la victime est dégagée, sauve, par ses camarades. Une imprudence de snow boarders qui se filmaient…
Pour vendredi 19, nous avions eu le temps de scruter les pentes du côté sud, et le fameux Gerenpass où nous avions des informations d’itinéraires pour voir des phénomènes de blocs de glace spectaculaires. Nous renonçons pour ne pas prendre le risque d’une neige trop transformée et pas agréable. Pour notre dernier jour, nous restons avec les recettes qui fonctionnent, soit celles d’une orientation nord avec une neige encore fabuleuse. Nous quittons le refuge et descendons dans la vallée jusqu’à la hauteur de Ronco, pour prendre un itinéraire de montée dans un vallon voisin de celui de hier, la Val Piana, pour finir sur une « bosse » située un peu en dessous du sommet d’hier. Il fait plus froid, mais la météo est magnifique. On se paie une nouvelle tranche de descente dans une belle poudreuse, jusqu’aux véhicules.
Le retour en Suisse romande par le Gothard et Lucerne se fait, tranquille… mais les suisses-allemands sont vraiment agressifs, décidément. Un des leurs nous touche le bus sur une entrée d’autoroute et nous « tasse » contre la berme centrale… et continue sa route. Heureusement, le chauffeur d’un camion nous fait signe de sortir de l’autoroute pour témoigner et durant l’entretien avec la police, nous apprenons que le fuyard… n’est plus en fuite !
Merci à Jean-Marie pour l’organisation toujours impeccable et Jean-Jacques pour la conduite des courses. Et merci à Lulu et Roby, Alain, Marianne et Stephan, Moteur, Véro et Néné pour l’agréable compagnie.
Michel Villard
Initiation rando à ski au Val d’Hérens du 1 au 3 mars 2021: Catherine, Grethe, Anouchka.
Arrivées à la fin de journée précédente et reçues chaleureusement dans un super appart rénové dans une maison villageoise de La Luette. Repas de princesses!
Jour 1. Du lieu-dit de la Coutaz 1780 m à Remointse de la Cretta 2396 m.
Parties tôt, accueillies par un radieux soleil, nous suivons les recommandations de notre cheffe de course, conversions, rythme et autres... jolie montée raide qui a nécessité de mettre nos couteaux... nous manquions de souffle à partir de 2000 m.!!! Les Chottes de l’Etoile, nous ont fait signe au passage. Quel régal ce paysage admiré en pause pic-nic à la Remointse... Jolis petits mazots, dont un qui penche dangereusement!En avant pour la descente un peu laborieuse, mais plaisante quand ça roule!A l’arrivée, accueil par 3 beaux messieurs, assis sur un banc... qui partagent un verre de blanc avec nous.... Ah, l’accueil des valaisans, c’est une valeur sûre.Avec de belles rougeurs aux joues, nous terminons cette journée rayonnante avec, bien sûr, une raclette!
Jour 2. De Grange-Neuve 1630 m à la «cabane du chasseur» 2389 m.
Au dessus de Suen, nous laissons la voiture pour monter la route bien gelée qui mène à l’alpage de de Lovégno. A l’alpage de Prabé une pause est bienvenue.Un petit bout de route d’alpage avant de nous engager dans les pâturages de Plan Zenevrec, puis entre combes et bosses en direction du Col des Réchasses. Pause avec magnifique panorama sur Le Mont Collon, l’Evèque, le Mont de l’Etoile, les Aiguilles Rouges d’Arolla...Au dessus de la butte, enfin la «cabane du chasseur», de jolies pierres plates bâties...dont Grethe arêvé toute la nuit!!! Dommage, elle était fermée à clef. Descente variée, avec passages entre les sapins, des flans de coteaux et de petites pentes de neige agréablement ramollie. Une longue route enfin dégelée pour retrouver la voiture.Ce parcours nous semble plus facile qu’hier... mais la montre sophistiquée de notre cheffe nous indique le contraire. On a brûlé plus de calories et de graisses! Tant mieux pour digérer la raclette d’hier soir!!!L’ombre des sapins nous a rafraîchi, sûrement plus qu’hier. Et le long début sur route nous a bien échauffées.
Les 2 dames bien initiées!!!
Jour 3. De la Forclaz 1730 m à la buvette du Tsaté 2200 m.
La neige se fait déjà rare à la Forclaz et il nous faut zigzager entre les plaques d’herbes pour trouver un itinéraire. Nous gagnons néanmoins de l’altitude et atteignons bientôt les pâturages de Motau. De là, pour avoir de la neige nous nous dirigeons vers la piste fermée que nous remontons en exerçant les conversions. La pente est raide et c’est fatigant! Ensuite nous gagnons la tranchée qui nous mène près du Tsalet du Tsaté. Encore un petit effort et nous voilà à la buvette hélas fermée! Grethe se fait déjà du soucis pour la descente, le ciel est gris et cela ne dégèle guère. Pas d’autre possibilité que de descendre par la piste, il s’agit de maîtriser ses skis et de se laisser déraper. Par endroit la piste n’est que plaque bleue de glace! Tout le monde arrive en bas sain et sauf, nous n’avons même pas pu apprendre à mettre les skis sur le sac car il n’y a pas eu besoin de les porter, la neige a été de, ce coté, là jusqu’en bas!
Retour au chalet, un petit thé pour clore ces trois jours et c’est les yeux remplis de blanches montagnes que chacun prend heureux le chemin du retour.
Merci à chacun de sa bonne humeur et de son agréable participation. Anouchka, Grethe, Catherine
Merci à chacun de sa bonne humeur et de son agréable participation.Anouchka, Grethe, Catherine
Initiation rando à ski au Val d’Hérens du 1 au 3 mars 2021: Catherine, Grethe, AnouchkaArrivées à la fin de journée précédente et reçues chaleureusement dans un super appart rénové dans une maison villageoise de La Luette. Repas de princesses! Jour 1. Du lieu-dit de la Coutaz 1780 m à Remointse de la Cretta 2396 m Parties tôt, accueillies par un radieux soleil, nous suivons les recommandations de notre cheffe de course, conversions, rythme et autres... jolie montée raide qui a nécessité de mettre nos couteaux... nous manquions de souffle à partir de 2000 m.!!! Les Chottes de l’Etoile, nous ont fait signe au passage. Quel régal ce paysage admiré en pause pic-nic à la Remointse... Jolis petits mazots, dont un qui penche dangereusement!En avant pour la descente un peu laborieuse, mais plaisante quand ça roule!A l’arrivée, accueil par 3 beaux messieurs, assis sur un banc... qui partagent un verre de blanc avec nous.... Ah, l’accueil des valaisans, c’est une valeur sûre.Avec de belles rougeurs aux joues, nous terminons cette journée rayonnante avec, bien sûr, une raclette!Jour 2. De Grange-Neuve 1630 m à la «cabane du chasseur» 2389 mAu dessus de Suen, nous laissons la voiture pour monter la route bien gelée qui mène à l’alpage de de Lovégno. A l’alpage de Prabé une pause est bienvenue.Un petit bout de route d’alpage avant de nous engager dans les pâturages de Plan Zenevrec, puis entre combes et bosses en direction du Col des Réchasses. Pause avec magnifique panorama sur Le Mont Collon, l’Evèque, le Mont de l’Etoile, les Aiguilles Rouges d’Arolla...Au dessus de la butte, enfin la «cabane du chasseur», de jolies pierres plates bâties...dont Grethe arêvé toute la nuit!!! Dommage, elle était fermée à clef.Descente variée, avec passages entre les sapins, des flans de coteaux et de petites pentes de neige agréablement ramollie. Une longue route enfin dégelée pour retrouver la voiture.Ce parcours nous semble plus facile qu’hier... mais la montre sophistiquée de notre cheffe nous indique le contraire. On a brûlé plus de calories et de graisses! Tant mieux pour digérer la raclette d’hier soir!!!L’ombre des sapins nous a rafraîchi, sûrement plus qu’hier. Et le long début sur route nous a bien échauffées.Les 2 dames bien initiées!!!Jour 3. De la Forclaz 1730 m à la buvette du Tsaté 2200 mLa neige se fait déjà rare à la Forclaz et il nous faut zigzager entre les plaques d’herbes pour trouverun itinéraire. Nous gagnons néanmoins de l’altitude et atteignons bientôt les pâturages de Motau. De là, pour avoir de la neige nous nous dirigeons vers la piste fermée que nous remontons en exerçant les conversions. La pente est raide et c’est fatigant! Ensuite nous gagnons la tranchée qui nous mène près du Tsalet du Tsaté. Encore un petit effort et nous voilà à la buvette hélas fermée! Grethe se fait déjà du soucis pour la descente, le ciel est gris et cela ne dégèle guère. Pas d’autre possibilité que de descendre par la piste, il s’agit de maîtriser ses skis et de se laisser déraper. Par endroit la piste n’est que plaque bleue de glace! Tout le monde arrive en bas sain et sauf, nous n’avons même pas pu apprendre à mettre les skis sur le sac car il n’y a pas eu besoin de les porter, laneige a été de, ce coté, là jusqu’en bas!Retour au chalet, un petit thé pour clore ces trois jours et c’est les yeux remplis de blanches montagnes que chacun prend heureux le chemin du retour.
Merci à chacun de sa bonne humeur et de son agréable participation.Anouchka, Grethe, Catherine
Départ des Mayens de Bruson, Maysenstet par la foret des Fortin et Col de Chargerat. Au vu des conditions gelées de la trace et du manque de neige sur l'arrête qui va au Mont-Brûlé, après la travaersée sous la Tête de la Payanne, nous décidons de redescendre sur les écuries de Mille et de faire le col de Mille par le vallon et non par l'arrête comme prévu.
Depuis le Col de Milles et arête ouest jusqu'au sommet. Portage dans les rochers sur les derniers 300m de dénivelé.
Belle descente sur Lourtier.
Rando à ski au Val Medel 14.2-20.2.21
Arrivée à Mutschnengia - altitude 1400m - 14.2.2021
Trois voitures indépendantes (Covid oblige…) au départ de Châtel, qui de passer par Coire, qui de tenter de prendre le Luckmanier et devoir aller tourner par le San Bernardino, qui de venir en train.
Martine, Alex et Jean nous attendent déjà à l’hôtel Cuntera situé rive droite au dessus de Curaglia au hameau de Mutschnengia ; la voiture de Jean-François et Catherine suivent après avoir pris Ueli à la gare de Disentis. Jean-François redescend à la gare chercher notre guide Gérald arrivant de la Vallée de Conches par le Furka-Oberalp Bahn. Chantal et Charles qui ont fait un joli tour de Suisse nous rejoignent à temps pour le souper mais rate l’apéro.
Piz Pazzola da Medel - altitude 2580m - D+ 1150m - 15.2.2021
Une bonne nuit de repos et nous voilà en forme pour affronter la semaine. Lundi 8h30 nous sommes prêts au départ à proximité de l’ hôtel. Nous avons emprunté une trace quelque peu glacée pour passer à travers une forêt d’épicéas, classée zone de tranquillité, par l’itinéraire autorisé aux skieurs. Couteaux ajustés aux skis, nous avons cheminé sur un large dos puis sur une crête entrecoupée de rochers pour parvenir au sommet. 5 heures se sont écoulées depuis le départ.
La descente s’est effectuée dans un premier temps sur neige soufflée et cartonnée, puis la poudreuse nous a enchantés pour la plus grande partie du parcours. De retour dans la forêt, Jean a disparu pour ressortir d’une cachette… tel un troll strumpfé, par bonheur indemne !
Piz Ault da Medel - altitude 2479 m - D+ 980m - 16.2.2021
Deuxième journée d’aventure. Nous remontons en voiture le Val Medel jusqu’à Fuorns. Nous poussons même un peu plus haut pour vérifier quelque chose au sujet du col du Lukmanier ! Une poudrée de neige fraîche inaugure la journée. La montée est assez directe, on doit voir le sommet depuis le parc, mais la trace est belle et le rythme est bon. Nous progressons d’abord dans une forêt clairsemée, puis plus haut nous remontons un torrent qui doit accueillir parfois des avalanches. Bientôt nous atteignons les pâturages. Le soleil est de la partie et nous profitons d’un paysage féerique. D’autres que nous profitent aussi de ce terrain de jeu, nous voyons leur progression aux traces en zig-zag du coté du Piz Uffiern. Nous profitons un long moment du sommet, sans vent, au soleil.
A la descente, la neige, comme hier est irrégulière ! Du haut en bas, la neige est profonde, dense. Mais si en haut nous pouvons profiter de la poudreuse dans une face peu exposée au soleil, la suite nous demande de sérieux effort pour maîtriser une neige devenue lourde. On rejoint les voitures vers 15h, cela donne de bonnes perspectives pour profiter d’une « stange » à l’hôtel avant le repos pré-apéro. Un bon rythme de fin d’après-midi.
La soirée se termine au bar, fermé ! L’un pour la réparation d’un bâton -ayez toujours un baguette de noisetier au fond du sac !- et pour les deux autres pour un « rapport d’infanterie » avec comme objectif le fartage des peaux !
Alp Soliva - altitude 2385m -D+ 930m- 17.2.2021
Troisième journée : en attendant les souliers d’Alex, les premiers rayons de soleil percent le brouillard matinal. Depuis le petit hameau de Soliva, montée à travers les mazots et les pâturages boisés, sur les traces des cerfs et même du lynx, qui nous a laissé une carcasse de chamois au bord de la trace ! Peu à peu, l’objectif se découvre sous les rayons du soleil entre les sapins. S’en suivent de belles pentes sous le soleil de plus en plus chaud. Les maillots se mouillent et la neige devient lourde … Le moral se réchauffe aussi, car la descente sera belle !
Le sommet nous offre une vaste place de pic-nique aux normes Covid, un panorama superbe avec le Finsteraarhorn en arrière plan en prime et une température printanière.
Comme souvent le menu de la descente a débuté par le dessert. Ensuite un entremet cartonneux, avant une arrivée printanière…
Faute de terrasse, Covid oblige, un apéro improvisé - merci Chantal et Jean-Francois- sur le parking, au soleil couchant, clôture cette superbe journée. En plus nous avons droit à un spectacle de yoga et de stretching par nos dames.
Pazolastock ou Piz Nurschalas - D+700m- 18.2.2021
Quatrième jour. Nous aimerions bien aller au Pizzo dell’ Uomo mais le col du Luckmanier reste obstinément fermé , alors nous partons à la découverte de la région de l’Oberalp. Départ pour Tschamut, terminus de la route de l’Oberalp en hiver, on y prend le train jusqu’au col.
Nous constatons que le canton des grisons fait de la résistance… les terrasses sont prêtes à recevoir les skieurs...les bancs garnis de peaux de moutons ont l’air bien confortables…
L’itinéraire du Pazolastock part directement du col.
Une montée régulière sur une bonne trace, un petit passage un peu délicat pour basculer dans la dernière combe, 700m de montée et nous sommes arrivés sur le large sommet. La vue à 360 degrés est époustouflante. Un moment de repos et de ravitaillement et nous nous engageons dans la longue descente sur Andermatt. La météo est capricieuse, nous voyons des nuages d’altitude arriver, alors nous apprécions de skier au soleil encore un moment.
De belles pentes de poudreuse nous mènent au Pazolaalpetli puis nous longeons la Reuss de l’Oberalp en une interminable traversée avant de plonger sur Andermatt. Au détour d’un virage, nous découvrons une bergère et ses Yaks. Quelques mètres encore et nous sommes à Andermatt. Comme nous aurions eu plaisir à savourer un bon gâteau ou une bonne glace ! Nous n’avons pas envie de faire la queue et nous pouvons attraper le train du retour qui part bientôt, alors nous fonçons vers la gare.
Piz Ault-Stremlucke-Val Strem - D+200m-19.2.2021
Cinquième jour. Le col du Luckmanier est toujours fermé...alors toujours pas de sommet dans cette direction et pas de passage par ce col pour Chantal et Charles qui avaient très envie d’y faire un tour…
Ce matin, réveil et petit déjeuner avancé d’une demi-heure afin de prendre les remontées mécaniques jusque sous le Piz Ault de Disentis. Que de dénivellé avalé en un rien de temps !
Nous collons les peaux et c’est parti en direction de la Fuorcla da Strem Sut. Nous allons contourner le Piz Ault par le nord-est. Un court passage rocheux un peu technique nous attend bientôt, heureusement il est équipé de broches. Par sécurité, Gérald encorde une partie d’entre nous, les plus hardis sont autorisés à monter librement. Au collet, nous nous équipons pour une descente en traversée où il ne s’agirait pas de tomber mais Gérald est là sécurisant les quelques mètres le nécessitant. Quelques jolis virages sur un petit dos et il nous faut remonter 100m jusqu’au Fuorcla da Strem. Le Val Strem s’offre à nous, nous nous régalons sur les belles pentes jusqu’à l’Alp Strem, ensuite le vallon devient relativement étroit , nous glissons en son fond, nous observons quelques avalanches sur les cotés. Ici aussi nous aurons eu de la poudreuse dans le haut et de la neige de printemps en bas.
Nous arrivons à la gare de Sedrun et c’est l’apéro de départ pour Gérald . Nous restons encore là un long moment au soleil . Certains en profitent pour faire un dernier streching -yoga, nos muscles en ont bien besoin !
Un peu plus tard dans l’après-midi, Charles vient nous dire que les cerfs sont là. Nous les avons vu toute la semaine depuis l’hôtel venir brouter les zones dégagées de neige. Cette fois-ci nous voulons tenter de les approcher, nous arrivons à les voir d’assez prêt mais ils sont craintifs et s’en vont bientôt.
Nous remontons jusqu’à la petite chapelle datant de 1660, richement décorée, rénovée en 1990.
Nous poursuivons jusqu’à la vertigineuse passerelle en bois rien que pour le coup d’oeil.
Départ de Mutschnengia- 20.2.21
C’est une belle semaine qui se clôt ce matin, une semaine harmonieuse, empreinte de sérénité, que du bonheur !
Merci à tous de votre bonne humeur et de votre agréable compagnie !
Catherine, Martine, Chantal, Charles, Alex, Jean, Ueli, Jean-François.
Nous voici sur ce parking parés au départ pour ma 2ème sortie au club alpin. Cheffe de course Caroline, compatriotes Florence, Philippe, Christine.
La montée s'est faite sans trop de difficultés, superbe vue au moment de passer au dessus de cette belle mer de nuage et découvrir le beau ciel bleu.
Arrivée ensuite à la cabane brunet pour un petit café accompagné d'une délicieuse tarte aux pommes.
Alec encore un chouette élan de motivation, montée un poil plus haut pour profiter de ces bonnes conditions de neige et mériter le pic nic.
Descente en travers les talus pour un poil plus de technique en évitant les arbres. Joli chemin facile possible quand les cuisses chauffent trop.
Arrivée dans le brouillard au parking le sourire aux lèvres et heureux de cette sortie.
Au plaisir de rencontrer tous ces mordus de montagne.
Camille
Jour 1
C’est parti! Trois jours à manger de la glace. Nous attaquons l’aventure par la cascade de la Barmasse, dans le Val de Bagnes. On nous installe des moulinettes, quel confort! La glace ne se grimpe pas comme le rocher, il faut se faire au nouveau mouvement standard, et ce n’est vraiment pas facile. Un défi est lancé : utiliser le moins de frappe de piolet possible pour réaliser une voie. Mais ce qui devait arriver arriva; nous laissons nos piolets au pied et attaquons la glace à mains nues (enfin, avec des gants quand meme, on est pas fous). Mais c’est que ça marche pas si mal en fait! Après toutes ces bêtises, nous nous rendons à l’hospice du Simplon pour faire sécher nos affaires et rassembler des forces pour le lendemain.
Jour 2
Brrrr! Le thermomètre affiche -13°C au col du Simplon. Malgré tout, nous bravons le froid et mettons le cap sur les gorges de Gondo. Nous formons deux groupes pour mieux nous répartir sur les cascades disponibles. Un groupe ira faire une cascade/goulotte étroite tandis que l’autre apprendra à poser des vis à glaces. Nous nous retrouvons pour pic-niquer au soleil. Quel bonheur! Nous reprenons nos cascades pour l’après-midi, puis remontons à l’hospice pour une nouvelle nuit de sommeil bien méritée.
Jour 3
Après avoir paqueté nos affaires à l'hospice nous mettons les voiles vers Saas Grund. Là nous nous enfilons dans les gorges de Saas-Fee sous l'oeil des chamois pas tous en pleine forme malheureusement. La cascade du jour est impréssionnante, on doit jouer les équilibristes sur les cailloux pour l'atteindre. Certains se lancent dans plusieurs longueurs avec relais dans une grotte tandis que d'autres prennent simplement plaisir en profitant de l'expérience acquise ces deux derniers jours. L'après-midi, certains s'essaient même à la tête. Pour la première fois on grimpe au soleil et on transpire même un peu. Puis c'est l'heure du retour avec une seule envie en tête y retourner déjà.
Tour de Famelon, depuis le lac de Longrin
Pour ce qui est de la situation nivologique, les brusques changements météo ont pour conséquence de faire subir au manteau neigeux des fluctuations difficiles à cerner par les responsables de courses. Ce qui pourrait être pris, dans un premier temps pour une encouble, s’avère aussi être un plus. En effet, ça oblige à rechercher la course qui va bien et qui correspond aux conditions du moment.
Pour ce qui est de la course prévue au Staldehore, la météo s’annonçait pluvieuse pour le dimanche. Donc, avec Stephan, nous avons décidé d’avancer la course d’un jour (au grand dam des participants inscrits et qui n’ont pas pu venir, mais pour la grande joie d’autres membres en fil d’attente.
Les conditions d’enneigement nous ont contraints de modifier la course prévue au Staldehore pour se rabattre sur la Tour de Famelon au départ de la route du lac de Longrin.
La météo du jour annonçait une journée relativement ensoleillée le matin avec l’arrivée d’un front froid pour la fin de journée. Un foehn soutenu a un peu changé la donne. Dès le matin, l’atmosphère s’est chargée d’un voile relativement opaque de couleur brunâtre et qui s’est épaissi au fur et à mesure que les heures s’écoulaient. Le foehn transportait un amas de sable depuis le Nord de l’Afrique (Ouest saharien).
Nous décollons donc de la route du lac de Longrin. Nous contournons l’avant-sommet de l’Aussemont par la droite pour rejoindre ensuite l’itinéraire classique qui vient du Sépey. Le panorama est irréel. Tous les sommets sont enveloppés par une brume épaisse brunâtre, comme s’il allait pleuvoir. L’ambiance est apocalyptique. Le foehn souffle sensiblement, mais la température est agréable. Nous atteignons le sommet au bout de trois petites heures. On ne va pas s’éterniser, le foehn ne nous incite pas à piqueniquer au sommet. Les conditions de neige pour la descente sont étonnement bonnes. Le manteau neigeux est compact et les conditions de ski sont printanières. La première partie de la descente est une suite de traversées à flanc de coteau, par contre, en seconde partie, nous passons par une magnifique pente exposée Nord, qui ne nous fera pas regretter notre choix de course, au contraire, c’est un itinéraire qui mérite d’être refait avec une ou deux petites modifications de trajectoire.
Au final, il ne manque qu’une chose : la petite terrasse pour savourer une bonne bière. Satané pandémie !
Jean-Marie
Première sortie de l’année avec la jeunesse, nous décidons d’aller nous balader vers Aussemont. Notre guide fait le chasse neige avec sa voiture pour arriver au parking, puis nous montons tranquillement jusqu’au sommet. Après quelques en haut-en bas dans une neige magnifique, le temps se couvre et il est temps de rentrer. Merci les Simon pour la course
Course du 7 janvier 2021, Morgins
COurse prévue: La Motte au dessus de Bovonne au pied de l’Argentine sur la commune de Gryon.
Suite au manque de neige, nous avons opté pour la Pointe de l’Au en partant de Morgins.Voyage jusqu’à Morgins, selon les prescriptions de l’OFSP; parking bien organisé par la station.
Skis au pied, nous avons d’abord suivi le cours de la rivière: la Vièze de Morgins. Puis nous sommes montés dans une pente boisée de pins et de broussailles : la Forêt de la Grande Jeur. La trace est bien souvent raide, en dévers et dure: nous nous sommes assez rapidement équipés de couteaux.
Arrivés sur la crête du Pertuis de Chetrain, nous avons pu admirer les belles pistes situées au-dessus de Champoussin et les Dents du Midi. Nous avons poursuivi la randonnée en passant par la Grande Aiguille, qui ne ressemblait pas à une aiguille, puis sommes allés à proximité de la Pointe l’Au. En fait, nous avons suivi un parcours du Rando Parc de la station.
Malgré un froid intense (-10) nous avons bénéficié d’un soleil radieux, ce qui nous changeait de la chape de plomb dont nous avons bénéficié les jours précédents dans notre région.
La descente s’est effectuée sur la piste de ski, une agréable récompense!
Catherine, Grethe, Martine, Jean-François et Alexandre
Le départ se fait d'Abländschen (pour les besoins urgents de dernière minute, toilettes propres et chauffées derrière le parking) en deux groupes de 4 personnes ainsi que les guides du jour, Caroline et Philippe. Après environ 1 heure de montée, nous décidons de faire une pause après le 2eme chalet puis nous continuons vers le sommet. La nature est magnifique vu les dernières chutes de neige, les arbres ont vêtu un lourd manteau blanc. Très joli tout ça mais aucun dégagement au somment et aucune vue, le brouillard étant tenace. Nous voyons tout de même la croix couverte de givre et de neige. Après quelques photos, nous entamons la descente dans une belle poudre, tentons un petit slalom entre les arbustes puis remettons les peaux afin de traverser la combe. Arrivés sur l'autre versant, nous trouvons un chalet accueillant avec tables et bancs sous réserve de dégager un peu la neige et le tour est joué, nous pouvons passer au pique-nique. La fin de la descente s'effectue toujours dans une belle poudreuse, les plus expérimentés donnent de précieux conseils techniques à ceux dont le style manque :-), j'en fait partie et je dois dire que c'est toujours agréable ! Nous arrivons à deux pas du parking, la course est terminée, nous n'avons pas vu le soleil mais il était quand même présent, à travers la bonne humeur et la joie de chacun.
Christine
Quelle situation spéciale en cette année de Covid !
Les sorties CAS sont limitées à 5 participants maximum. A ce tarif, il est difficile de contenter tout le monde. Avec Stephan, nous avons créé 2 courses identiques afin de satisfaire tout le monde.
La météo est difficile à cerner. Très changeante, même les météorologues s’y perdent.
Initialement prévu le 28 décembre, des vents tempétueux nous ont obligés à décaler la course au 30. Ce qui fût le bon choix. Le soleil était même de la partie. Et la neige… à cause du froid et des récentes petites chutes de neige, elle était excellente, sauf que la quantité manquait encore pour pouvoir submerger les cailloux. Là, les skis en ont pris un coup.
Nous entamons donc notre montée en 2 groupes. Stephan devant avec Marianne, Véro et Pavel. Nous suivons quelques dizaines de mètres derrière avec Caroline, Marc Hauri, Titus et Anne-Marie.
Même que nous soyons partis tôt, la trace de montée est déjà toute faite, y’a qu’à suivre ! En 2h1/2, nous venons à bout des 900m de dénivelé. Au sommet, la température est clémente, sans vent, mais vue la foule agglomérée sur si peu de place, nous ne nous attardons pas et choisissons de profiter des pentes Est, moins tracées que la descente classique. La neige est excellente, légère et poudreuse. Trop peut-être pour certains qui se lancent, tête dans le guidon, au risque de choper quelques cailloux… et pas des moindres. Heureusement, pas de blessé à part quelques raies sur les semelles.
Nous atteignons le fond de la vallée, presque un peu trop vite, où nous terminons la course en longeant la « Tornesse ».
Très belle course, avec un peu de chance au niveau météo. Seul bémol, à cause des restrictions sanitaires, pas de bistro d’ouvert, donc pas de bière pour clôturer cette belle journée.
Jean-Marie
Les Rodomonts, jeudi 12 novembre 2020
Avant le départ, je cherche toujours à connaître un peu l’histoire du lieu où nous allons grimper. Je n’ai rien trouvé sur les Rodomonts mais sur Rougemont et voilà ce que nous dit Wikipédia :
« La colline dominant le village s'appelle "Rodomont". Sur le Rodomont affleurent des couches rouges du lias, (l'époque géologique du Jurassique inférieur, autrefois nommée Lias, est la dénomination chronostratigraphique internationale de la série inférieure du Jurassique.) ce qui a donné "Rubeus mons" en 1104, puis "Rougemont" en français. Le nom est en quelque sorte "descendu" de la hauteur vers la petite agglomération en contrebas. »
Corona virus oblige, nous sommes 4, Catherine notre guide, Martine, Grethe et moi, venues masquées dans 2 voitures ! Nous respectons les consignes de sécurité.
Rendez-vous donc à Rougemont pour commencer notre marche depuis le village. Le soleil n’est pas encore venu réchauffer la vallée, c’est plutôt frisquet ! Les inscriptions sur certaines anciennes maisons retiennent notre attention mais il faut continuer la montée pour se réchauffer.
C’est à peine vingt minutes après notre départ, sur le sentier que nous suivons en bordure des pâturages que nous voyons se dessiner plus loin une silhouette blanche et brune. C’est un petit veau. Plus nous approchons, plus nous sommes en mesure de comprendre la situation. La vache venait de vêler dans le pré en pente, et le veau avait roulé sur le sentier en contrebas. Il avait froid et semblait mal en point. Que faire ?
Martine téléphone à Alex qui s’y connaît mieux que nous en vêlage, il nous conseille de ramener le veau vers sa mère. Pendant que l’une nous ouvre l’entrée du pré et surveille la vache, les 3 autres soulèvent le veau par les pattes et nous l’amenons à sa mère qui aussitôt se met à le lécher. Nous sommes fières de notre intervention mais avisons toutefois le premier passant qui survient. Il nous répond que ce ne sont ses vaches mais qu’il va en avertir le propriétaire.
Nous poursuivons notre marche mais souvent l’une de nous jette un regard en arrière pour voir si le veau s’est levé. Dans cette pente abrupte nous avons vite perdu de vue la scène mais chacune en espère un dénouement heureux.
A chaque virage, une appellation : Echelettes, Brevalle, Le Leyti, Pra Borni, Rodomont Devant qui nous conduit au sommet des Rodomonts à 1878 m.
Nous prenons là notre pique-nique, dans un décor magnifique. Pas un nuage à l’horizon et des sommets enneigés au loin. Au premier plan, des crêtes , des vallons, des chalets d’alpage reliés entre eux par de fins rubans carrossables. Martine nous ouvre son application « Peak finder » et nous pouvons sans peine identifier un certain nombre de sommets. Quelle joie d’en découvrir au loin certains que nous avons déjà gravis.
A la descente, peu ou pas de virages : la pente est plutôt raide. Je comprends mieux pourquoi Catherine avait mentionné dans le descriptif de course, des chaussures avec bons profils ! Le sentier est creusé par le passage des vaches et en certains endroits, les sapins et les pins viennent former un dôme sur nos têtes et couvrir le sol de fines aiguilles. Plus loin les cailloux roulent avec avidité sous nos pieds. Pas question de lever la tête il faut être attentif pour avancer en restant debout !
Nous arrivons finalement vers le village avec les muscles des jambes bien réchauffés ! Les quelques exercices d’étirement proposés par Catherine sont les bienvenus.
Quelle belle randonnée.
Jeanne
La Berra – (Remplacement du Tour du Linleu) jeudi 22 octobre, un jour de vacances automnales
Swiss météo a bien renseigné notre cheffe de course… ainsi, le tour du Linleu s’est transformé en tour et sommet de la Berra… Vue magnifique tout autour… du triangle indiquant le point culminant.
Voitures à la Valsainte etdébut d’ascension en forêt couleur d’or et de feu…
Pause... avec respect des distances oblige!
Et puis le reste de la montée en pâturages à découvert…dur… dur dit une amie invitée et débutante !!!
Sommet et pause-repas magnifiques…le silence s’impose.
Rigolades et jeux avec le chien pour la descente…
Bel effort pour chacun…avec quelques questions spirituelles en retrouvant la Chartreuse...
9 âmes ravies et emplies de gratitude… rentrent au bercail
Anouchka
Dernier week-end de l'année pour la jeunesse et pas des moindres. Malgré la météo qui poussait à rester à la maison, on s'est motivé pour profiter de ces deux jours et pas une goutte de pluie nous a effleurée...
1er jour sous terre , en compagnie de la chauve-souris jurassienne et bien souriante, on a profité de son expérience et de son matériel pour nous faire découvrir un petit bout du monde souterrain en spéléo.
Après un petit coup de grimpe dans la plus vieille salle de suisse romande, nous sommes montés dormir dans un chalet au val de travers. Soirée fondue, préparation du programme de l'année prochaine et finalement petit film pour bien finir.
2ème jour: réveil tranquille avec de la tresse fraîche et départ pour les gorges de l'areuse où on a été se pendre dans le toit d'une énorme grotte, escalade à l'ancienne sacrément physique et tout ça pour redescendre au sol avec le tourni...
De nouveau grillade à midi, et finalement retour tranquille à la maison.
Bref un super week-end de plus avec une super équipe.
Merci à Angelique pour l'organisation.
Et merci à Myriam, Raphaël, Richard, Simon et Romain pour leur participation.
Randonnée au sommet du Husegg le jeudi 24 septembre 2020
Pour ce 1er jeudi de l’automne, on nous annonce une météo très changeante mais qui, selon notre guide Catherine, devrait tenir jusqu’à 14h, heure prévue de notre fin de randonnée. Donc départ à 7h45.
Catherine, Nadia et moi arrivons à Ablandschen , sous un ciel nuageux mais stable. Nous entamons notre marche dans des pâturages presque tous déjà désertés par leurs habitantes à cornes. Ces dernières semblent avoir laissé la place aux aboiements des chiens… la saison de la chasse est ouverte.
C’est après une montée à travers champs, sous un ciel de plus en plus clément, que nous arrivons à un alpage fermé pour l’hiver mais, pendu à l’auvent, oscille un chamois fraîchement abattu. Les chasseurs qui discutent à proximité semblent fiers de leur prise. Le chien semble aussi content de son travail ! Nous les saluons et poursuivons notre chemin tout en commentant les joies et les dangers de la chasse pour nous, marcheurs.
La vue sur les Gastlösen à notre droite, ces pics rocheux et ces marbrures dans divers tons de rose nous obligent à marcher la tête haute.
Nous poursuivons jusqu’à la Grubenberghutte. Depuis là, le vent souffle depuis les vallées environnantes et nous oblige à passer une couche d’habits supplémentaire. Nous entamons la montée sur le Husegg. Les derniers mètres sont plus abrupts et le vent de plus en plus violent. Depuis là-haut la vue est magnifique sur 360°.
Repérage des divers sommets avec notre guide et on s’engage dans la descente pour s’arrêter à la cabane, à l’abri du vent, déguster notre piquenique.
On reprend la marche vers la Husegghutte, tout au pied de la Wandflue et un petit crachin de quelques minutes, nous surprend. La pluie cesse vite et soudain on aperçoit dans un coin de verdure de la montagne, deux chamois qui broutent malgré les aboiements des chiens aux alentours.
Le chemin prévu, indiqué sur la carte, qui nous permettait de rejoindre Undere Ruedersberg semble avoir été envahi par les arbustes et les rhododendrons. Nous poursuivons donc jusqu’à Oberi Bire et ensuite vers Stägelhalte , ce qui prolonge d’environ une heure notre marche.
La dernière descente dans la forêt est sûrement pittoresque mais elle est aussi abrupte et la fatigue se fait sentir… Après 5h de marche, 860m. de dénivelé, nous atteignons Ablandschen, fières et heureuses de notre randonnée. C’est seulement à notre retour à la voiture que la pluie froide nous rejoint.
Jeanne
v
Jour 1:
Le camp commence par le rendez-vous au Samvaz à 8h. Nous partons tous ensemble en direction du Val d’Aoste à bord du minibus. Après un petit arrêt à Martigny pour prendre le guide et un peu de route, nous arrivons à Ru où commencera notre montée vers le refuge de Crête Sèche. Une fois arrivés à la cabane sous le soleil d’Italie, nous nous lançons dans une voie de quelques longueurs pour nous remettre sur pieds et, pour certains, revoir quelques noeuds et techniques en vue du lendemain. La journée se termina avec ce qui deviendra une tradition au fil de la semaine : une petite partie de 10’000 avant d’aller au lit ;).
Jour 2:
M – marche d’approche dans les éboulis au lever du jour
A – arête de dingue et magnifique spectre de Brocken dans les nuages
N – nono au soleil
G - gâteau à la cabane, mhhh
E – escalade en jardin et technique de corde
R – retour à la cabane pour la bière et la traditionnelle partie de 10'000, et même une petite douche de luxe
Jour 3:
Descente rapide de la cabane jusqu’au parking afin d’éviter la pluie qui heureusement pour nous n’était pas au rendez-vous !
Départ avec le mini bus direction le Valsavarenche puis montée à la cabane Chabod sous un soleil magnifique !
Après-midi détente à la cabane pour certains et baignade (très rafraîchissante) pour d‘autres. Sans oublier la partie de 10’000 avant d‘aller au lit !
Jour 4:
4h00: Déjeuner puis départ de la cabane à la frontale. Une fois sur le glacier, on s'encorde et
on marche jusqu'à un champ de crevaces ou un Italien passe dans l'une d'elles et ou Simon doit aller aider à le ressortir. Suite à ça, on continue l'ascension jusqu'au sommet où l'on fait quelques photos avant de redescendre en direction de la dernière cabane.
Jour5:
En route pour la dernière journée, le sommet du Ciarforon pour les autres, ça devait être drôle de voir un reste d’hélicoptère au sommet. Moi je reste à la cabane me reposer et goûte au dernier plat italien, les gnocchis aux champignons. Les autres ont eu bien du plaisir, nous redescendons tous à la voiture, c’était vraiment beau.
Partage convivial dans la voiture avec les restes de picnic, et pas de 10'000 ce soit car nous sommes à la maison.
Montée au Col de la Dent de Lys, 10 août 2020
Météo du jour : Entre canicule, orages épars prévus en journée sur le valais, régions épargnées par la pluie jusque dans l’après-midi, notre guide du jour, Catherine, renonce au Bel Oiseau prévu et opte pour le Col de la Dent de Lys où la météo est plus prometteuse jusqu’en fin d’après-midi.
Parties de bon matin, rv à 7h au stationnement de Borbuintse. L’air est encore frais et les 3 marcheuses, Yolande et moi, guidées par Catherine entamons notre marche . D’abord en pente douce, le chemin nous conduit à travers les prés d’alpages. On y croise des troupeaux de génisses occupées à ruminer en nous regardant passer sans montrer d’émotions particulières. Catherine apprécie particulièrement leur zénitude ! Et dans un tournant, sur un écriteau : viande de vache du Limousin à vendre, mais 1/4 de bœuf ça fait beaucoup !
Plus nous avançons, plus la montée devient raide. En prenant de la hauteur, les pentes verdoyantes, les prés jaunis et les forêts de conifères forment une mosaïque des plus harmonieuse. Mais mieux vaut regarder ses pieds si on veut atteindre le sommet !
Arrivées au Col de Lys, Catherine propose de poursuivre notre montée jusqu’au Mys Derrey. (1863m.)
Ce ne sont plus de douces pentes vallonnées que nous avons devant les yeux mais une multitude de pointes acérées au premier plan (Catherine et Yolande les connaissent par leur prénom à force de les côtoyer alors que pour moi c’est l’émerveillement ). Dans le lointain, les Dents du Midiet le Mont Blanc. A droite le Léman apparaît des plus paisible malgré l’arrivée au loin des cumulus.
Pause sur ce sommet pour goûter et jouir de la vue . C’est en grignotant notre pique nique que l’on voit soudain un troupeau de chamois dévaler la pente à toute vitesse. Quelle agilité sur ces roches escarpées !
Nous entamons la descente d’abord par le même chemin jusqu’au collet du Pralet. Puis nous contournons cette fois-ci le Pralet par le nord jusqu’à rejoindre le chalet de Borbuintse, ensuite nous rejoignons notre point de départ par le sentier direct. Plus on redescend, moins la fraîcheur est au rv en ce jour de canicule. Alors c’est l’école buissonnière afin de parfaire nos connaissances en botanique. C’est à l’aide d’applications sur le portable que l’on s’amuse à chercher le nom scientifique des brises lunettes, d’identifier l’euphrésia, la menthe sauvage…
Après 12 km de marche, 725 m de dénivelé, nous terminons la marche par une glace et un verre de thé de menthe bien frais chez Catherine.
Jeanne
Après la montée d’un bout de la route de l’alpage de l’A Vieille, nous étions 6
( Sandrine, Ronald, Grethe, Yolande, Nadia et Catherine) à débarquer sur le parc de la
cabane dans la forêt de Fruimic où deux petits degrés incitèrent à mettre, qui son
bonnet et ses gants, qui sa doudoune.
Les premiers rayons du soleil eurent tôt fait de nous réchauffer dans la pente couverte
de genévriers, bruyères et myrtilliers. A l’alpage de l’A Vieille nous passons
stoïquement devant le buvette sans nous arrêter mais avec la promesse d’une buvette
à la descente. Nous admirons les chottes joliment rénovées ainsi que la petite
chapelle.
Au dessus, dans le pâturage, les marmottes nous guettent, Nadia les repère la
première comme toujours !
La pente se redresse, le pâturage fait place à un paysage minéral de différentes
couleurs. Encore un petit effort et nous voilà au Pas de Lona.
Nous nous engageons sur la large arête qui mène à la cabane, bien vite nous trouvons
des asters qui nous indiquent qu’il faut rechercher les edelweiss. C’est bientôt un
tapis d’edelweiss que nous repérons tout près du sentier ! Un peu plus loin nous
arrivons aux petits lacs et admirons au loin le lac de Lona. Encore 140m et nous voilà
à la cabane, notre objectif du jour. L’endroit est fréquenté alors nous nous éloignons
un peu pour notre pique nique. Le panorama est toujours saisissant de beauté. D’un
coté, la pointe de Vouasson, les Aiguilles Rouges d’Arolla, la Ruinette, le Mont Blanc
de Cheilon, la Serpentine, le Pigne d’Arolla ; de l’autre, le Bishorn, le Weisshorn, le
Zinal Rothorn, la Dent Blanche et tous ceux qu’il serait trop long de nommer ici. La
petite crachée de neige de la veille vient accentuer les contrastes pour le plaisir le
l’oeil.
La météo est si stable, la température si agréable que nous choisissons de redescendre
par le Haut Vallon de Réchy et le Pas de Lovegno. J’aime tant cet endroit que j’en ai
un peu oublié le temps, mais n’est-ce pas cela là, la magie de la montagne par bonnes
conditions ?
Le sentier descend dans un cadre toujours très minéral, à la croisée de la plaque
africaine et de la plaque européenne. Des roches variées se côtoient, au début de la
descente nous voyons une large bande de corniaule jaunâtre puis plus bas une doline
dans le gypse. Ronald s’aventure pour en voir le fond, il en revient avec une
magnifique pierre aux reflets argentés en surface. Plus loin, nous devinons le glacier
pierreux sous les Becs de Bosson.
Plus bas, les plantes ont colonisé cet univers minéral, le sol est couvert de petites
gentianes bleues.
Puis c’est la traversée plus ou moins horizontale sur le Pas de Lovegno suivie d’un
bout de descente raide avant de retrouver des pentes plus douces qui nous mènent à
l’alpage du même nom où nous attend une buvette. La halte est bienvenue et nous
permet de nous réhydrater. Encore une demi-heure de chemin à l’ombre de la forêt et
nous voilà à notre point de départ.
Nous aurons marché près de 5 heures et grimpé plus de 1000m, bravo et merci à tous
pour cette belle journée et votre bonne humeur.
Catherine
Belle randonnée, déroulement comme prévu. Quelques adaptations aux transports étaient nécéssaire pour des travaux sur les lignes des CFF..
La météo était formidable, juste quelques nuages bienvenues pour qu'il fasse moins chaud à la montée.
Bel hôtel au Kemmeribodenbad avec Hot Pot et Sauna en arrivant de la randonnée.
Belle randonnée, déroulement  ...
Randonnée à la Pointe de Mandelon mercredi 8 juillet 2020
Nous sommes 5 au rendez-vous : Catherine notre cheffe de course, Alexandre, Jeanne, Nadia et moi-même sans oublier le soleil, il fait un temps magnifique ! Départ à 7h00, direction le Val d’Hérémence.
Notre randonnée débute à 1761 m d’altitude par une jolie forêt de mélèzes et de sapins avant de traverser un immense alpage fleuri. Nous apercevons au fond de la vallée le majestueux barrage de la Grande Dixence. Un troupeau de vaches d’Hérens pâturent juste à côté de nous et leurs cloches semblent nous souhaiter la bienvenue dans ce paradisiaque paysage. Notre pas lent nous permet de discuter entre-nous et de faire un peu plus connaissance. Alexandre nous apprend même quelques mots de patois.
Nous passons juste à côté de la buvette du Mandelon et apercevons de nombreuses marmottes qui s’amusent entre les pierres. Outre les nombreuses fleurs, nous admirons également au bord du chemin de vieux mélèzes aux troncs marqués par le temps.
Après une petite pause, nous voici maintenant sur un sentier au milieu des rhododendrons fleuris, myrtilliers, anémones, orchis vanillés ou encore gentianes bleues. Nous suivons une arête peu pentue, certainement une ancienne moraine de glacier, et marchons sur un tapis de mousse sèche parsemé de jolies asters des alpes, de joubarbes et de rochers. Après une dernière montée un peu plus abrupte au pas de la boille, nous voici arrivés à la Pointe de Mandelon qui culmine à 2558 m d’altitude.
Le panorama sur toutes les montagnes environnantes est juste splendide avec en toile de fond le ciel bleu azure. Pendant que nous profitons de pique-niquer, Catherine et Alexandre nous les énumèrent les unes après les autres, le Glacier des Diablerets, la Maya, les Becs de Bosson, le Weisshorn, le Bishorn ou 4000 des Dames, la Dent Blanche et même le Cervin, et tant d’autres dont j’ai déjà oublié le nom.
Il est déjà temps de songer à redescendre et nous empruntons le même parcours que pour la montée. Cette fois-ci nous nous arrêtons à la buvette avant de continuer la descente et de bien terminer par un petit stretching orchestré par notre cheffe de course. 😉
Un immense MERCI à Catherine pour la super organisation et la belle découverte !
Alicia
C’est à six que nous partons le samedi matin direction Orvin-city, motivés à bloc pour ces sympathiques deux jours de grimpe avec nuit sous tente.
Arrivés dans cette belle région qu’est le Jura bernois et plus précisément dans ce petit village en pavé qu’est Orvin, nous trouvons quelques difficultés à se parquer. Une fois parqués, c’est parti pour la marche d’approche qui nous mène au secteur appelé… « Pizzeria » ! Après nos voies pizzaéennes consommées et l’explication du fameux mouvement standard donnée par Blaise, nous nous mettons en route pour nous installer sur une terrasse au bord de LA rue d’Orvin. C’est ici que nous rencontrons des gens du coin qui nous conseillent le bon emplacement pour installer nos tente. C’est donc après avoir discuté avec eux que nous trouvons la place et que nous plantons nos tentes. Programme de la soirée : apéro, fondue et discussion autour du feu.
Le lendemain, après avoir tout rangé, nous partons en quête d’un nouveau secteur. Nous grimpons beaucoup et bien, jusqu’à satiété. C’est pour cela qu’en fin d’après-midi nous décidons que nous avons mérité cette brioche dont on parle depuis notre arrivée à Orvin, à la vue de la boulangerie « La Brioche ». Celle-ci engloutie, nous nous mettons en route pour le retour dans notre patrie qu’est la Veveyse, avec de supers souvenirs de bonne ambiance et d’amitié. Merci pour ce beau weekend !
Raphaël
C’est par une météo tristounette que nous sommes 7 à nous retrouver derrière l’église de Morgins ( Grethe, Nadia, Aurélie, Christel, Lorelise, Jean-Marie et Catherine) ce lundi matin. Nous commencons par emprunter la route d’alpage en direction de Culet, puis enfin nous trouvons le sentier bien plus agréable. Le brouillard nous acceuille aux Porte de Culet. La flore est magnifique en ce mois de juin. De là, le sentier suit l’arête en direction de la Pointe de Mandelon, nous y rencontrons quantité d’anémones à fleurs de narcisses. Deux patous, protégeant leur troupeau de moutons nous accompagnent et nous aboient sur un long bout, heureusemnent notre sentier longe l’enclos et à notre grand soulagement nous n’avons pas à le traverser. Au sommet, le brouillard se déchire enfin et notre regard plonge dans la combe de Dreveneuse en contrebas. Le vent n’étant pas de la partie, il ne fait pas trop froid ce qui nous parmet de faire une pause pique nique dans des conditions relativement agréables. Nous entamons la descente sur le pâturage de Chanso. Malheureusement, Lorelise glisse sur le terrain gras et se foule la cheville. Jean-Marie se propose pour aller chercher sa voiture et part avec Aurélie et Christel. Lorelise marche tant bien que mal, en serrant les dents jusqu’à la buvette du Ferrage oû Jean-marie nous rejoint. Un dernier verre au bistrot de Morgins et c’est le chemin du retour. Merci à tous et particulièrement à Jean-Marie d’avoir été chercher sa voiture. Et bon rétablissement à lorelise!
Catherine
VTT aux portes du Gantrisch
Rendez-vous est donné par Markus, notre chef de course à 9h00 à Riffenmatt chez nos voisins bernois. Sont présents Aurélie, Christelle, Marie-Pierre, Gérald, Jean-Michel et l’auteur du récit.
Le parcours du jour est une boucle qui va nous permettre de monter sur la crête du Gurnigel par son versant est et de suivre un tronçon de celle-ci en direction du sud-ouest avant de replonger sur le point de départ.
On débute par une route goudronnée menant au col afin de rejoindre les contreforts forestiers du Gurnigel. Très rapidement, nous quittons le goudron pour grimper les bonnes pentes de l’ancienne route puis bifurquer sur un pâturage afin d’éviter au maximum la route principale que nous retrouvons pour encore quelques centaines de mètres avant de prendre un chemin forestier qui part à flanc de coteau, tournoyant de ci de là dans des forêts clairsemées. De temps en temps, un pâturage ou une trouée en forêt nous permettent d’admirer le magnifique paysage très vallonné et accidenté qui s’étend devant nous. Le passage d’une passerelle, de quelques ruisseaux et secteurs bien humides met du piment à cette partie du parcours. Après une première longue descente peu intéressante sur route goudronnée, nous entamons la grosse grimpée du circuit par une route forestière assez roulante, au pourcentage régulier. Les forêts et les pâturages se succèdent, ces derniers sont magnifiques avec des prairies fleuries et un grand choix de couleurs différentes. Marguerites, œillets de poète, géraniums des bois et boutons d’or agrémentent ces prés.
Arrivés au col, nous poursuivons par la variante du jour de Markus : un joli sentier piétonnier superbement aménagé avec du gros gravier et des petites passerelles en bois. Il faut être concentré car elles sont étroites et la chute ferait du dégât. Nous voici sur la crête. Dépose des vélos et circuit à pied dans la réserve naturelle en marchant sur une immense passerelle qui permet de dominer la végétation. L’on voit les vestiges de Lothar et la nouvelle forêt qui s’installe, nous sommes sur des terrains tourbeux, acides couvert de myrtilliers, de sorbiers des oiseleurs et d’épicéas. Depuis la passerelle, le paysage est grandiose sur le Gantrisch, malgré un ciel chargé cachant quelques sommets.
Nous continuons à VTT sur le sentier jusqu’au point culminant de la crête, 1665m, entouré par les rhododendrons qui commencent leur floraison.
Pic-nic au soleil, à l’abri du vent et devant un panorama magnifique.
Nous entamons la descente toujours sur le sentier pédestre le long de la crête. Arrivés à l’alpage Underi Hällstett, nous bifurquons à droite et commençons la partie la plus technique du parcours : boue, cailloux instables, racines glissantes agrémentées des petits cris de Marie-Pierre nous accompagnent avant le retour sur un chemin forestier et une route nous ramenant au point de départ.
Nous avons encore le temps d’apprécier la terrasse d’un resto avant que l’orage ne survienne et nous accompagne pour le retour à Châtel.
Une fois encore, timing parfait et variante sympa de notre chef de course. Merci à tout le groupe pour le bon moment et plus particulièrement à Markus.
Éric
Sortie VTT du 11 juin 2020
Parcours 987 SwissMobile
Nous nous retrouvons à 10 pour entamer ce parcours au départ de Ste-Croix. Markus, Fabienne, Laurent et Eric s’y sont rendus en train alors que Christel, Aurélie, Sandrine, Muriel, Anne et moi sommes allés en bagnoles. Un petit café au buffet de la gare nous permettra de mieux nous caler sur notre vélo, départ direction le Chasseron. Nous commençons par monter au col des Etroits pour attaquer le Chasseron par derrière, c’est-à-dire par le vallon de Noirvaux. La météo est bonne, mais le terrain un peu gras. Du coup, les vélos sont vite encrottés ainsi que les mollets et les bas de dos. Les chemins sont très roulants, par contre, la pente qui mène au Crêt de La Neige est rude, 22%. Même Markus a dû mettre pied à terre et pousser. Le sommet est en ligne de mire. Encore quelques slaloms pour éviter les trous creusés par le passage des vaches et nous voilà au point culminant du jour. La vue sur le plateau et le lac de Neuchâtel est magnifique par contre, c’est un peu brumeux sur les Alpes. C’est l’heure de la pause pique-nique, mais une petite bise ne nous incite pas à nous éterniser. Un bon café à l’Hôtel du Chasseron nous réchauffe un peu pour entamer la descente.
Puis, c’est parti plein gaz en direction de Bullet. Les chemins ne sont pas trop techniques, quoique… Sandrine et Anne ont fait de gros progrès sur les singles et les passages de racines, cailloux et autres. Mais, probablement par excès de confiance, Sandrine a tout de même embrassé un arbre suite à une racine mal négociée. Heureusement, à part l’amour propre, il n’y a pas eu de blessure.
Nous rejoignons Ste-Croix par des petits singles bien sympathiques. Une bonne bière nous attend sur la terrasse ensoleillée de notre hôtel de France.
Jean-Marie
Vendredi 12 juin 2020
Après une bonne nuit de repos et un regard sur le ciel qui est en notre faveur malgré quelques nuages, nous prenons quelque force autour d’un bon petit déjeuné afin d’attaquer notre deuxième journée sur le parcours 988.
9h15 nous enfourchons notre fidèle destrier et nous partons de Sainte-Croix capital de la boîte à musique par une petite descente jusqu’à la Sagne. Notre chemin est fait tantôt de revêtement dur et tantôt naturel.
Vers le Montjovet derrière les Aiguilles de Baulmes nous nous éloignons quelque peu du parcours pour faire une petite boucle direction le Suchet par une petite partie technique dans la forêt plus ou moins bien maitrisé selon le chevalier, qui, dans sa dernière ligne droite nous conduira sur un chemin de revêtement naturel à Grangeneuve. Là nous profiterons d’une petite pause bien méritée afin de reprendre des forces avec une croûte au fromage gigantesque pour les uns et plus raisonnable pour les autres !
Après cette petite escapade nous rejoignons le col de l’Aiguillon puis descente sur l’Auberson ou il y a un magnifique musée familial de boîtes à musique et automates. Notre parcours se termine par la Chaux et le col des Etroits où nous avons une vue sur le Chasserons que nous avons gravi la veille.
Merci à Aurélie et Markus pour ces 2 jours dans cette belle région.
Sandrine
Récit de course du weekend des 30 et 31 mai 2010 : parcours VTT 44 : Chasseral-Weissenstein Bike
Parcourir Neuchâtel-Soleure en vtt permet d’avoir un bel aperçu d’une partie du Jura suisse, peut-être méconnue de certains Romands plus habitués à se diriger dans la région de Sainte-Croix ou de la Vallée de Joux. Ici, c’est le Jura à l’état pur: collines bucoliques, ravins abrupts et auberges de montagne. L’étape suit sans cesse la crête de la chaîne extrême sud du Jura avec une vue magnifique sur le Seeland bernois, les méandres de l’Aar et les Alpes pour se terminer par une belle descente dans la ville baroque de Soleure.
Le rendez-vous était donné samedi à 7h30 à la Gare de Palézieux pour se rendre en train à Neuchâtel où nous rejoignait le dernier compère de la bande du weekend, Olivier.
L’équipe était constituée de Markus, chef de course - aussi à l’aise dans l’organisation des transports que dans les contacts humains, qui plus est quand il s’agit de passer commande en suisse-allemand dans une auberge de montagne soleuroise - , de Sandrine, Aurélie, Christel, Muriel, Jean-Marie, Olivier, Jean-Michel, Eric et de la soussignée.
Il était dit, dans les communications d’avant-course, que les VTT à AE étaient les bienvenus et seuls deux participants en ont utilisé.
La course à proprement parler débute donc par la montée sur Chaumont, au-dessus de Neuchâtel, une bonne « bavante » ,comme certains disent parfois, et à l’issue de laquelle Jean-Marie s’aperçoit qu’il a perdu l’écrou de l’axe de sa roue arrière : comment le retrouver ? Par chance, après quelques aller-retours sur cette pente, la chance sourit à notre camarade John qui ne manquera d’ailleurs pas de nous dépasser dans quasi toutes les descentes. Suivent alors de jolies traversées de pâturages permettant de jeter un coup d’oeil intéressé sur les vallons du Jura bernois que nous retrouverons le lendemain et finalement la montée sur le Chasseral, point culminant du parcours, partagé entre les cantons de Neuchâtel et Berne. Nous nous arrêtons dans l’auberge du même nom et ne sommes pas les seuls en ce samedi de Pentecôte : randonneurs,motards, cyclistes (majoritairement de route à ce moment-là du parcours) et automobilistes, comme nous, affrontant le frais mordant du sommet renforcé par une bonne bise.
La descente n’est alors que récompense bien méritée pour les efforts fournis (1500m de dénivelé) lors de la montée. Le village de Sonceboz marque l’entrée du vallon de Saint-Imier sur la route dite « horlogère » reliant Bienne à La Chaux-de-Fonds. C’est là que nous sommes chaleureusement accueillis par le patron de l’Auberge du Cerf, restaurant gastronomique et hôtel proposant aussi une cuisine de brasserie. L’accueil est sympathique, la nourriture délicieuse et généreusement servie (nous avons droit à une « repasse », terme sortant de la bouche de notre jeunes serveuse, Parisienne pas timide pour un sou qui nous avoue que par rapport à la banlieue parisienne d’où elle vient, « ici, ça change un peu ! »)
Le dimanche matin, il s’agit de ne pas traîner au lit car la deuxième étape de notre périple s’annonce aussi physique que la première et longue de quelques kilomètres supplémentaires. Nous l’entamons par une belle montée dont le premier tronçon suit la route du col de Pierre-Pertuis et se termine aux abords d’une première Métairie – ferme restaurant typique du Jura bernois.
C’est alors que nous en prenons plein les mirettes qui ne sont pas trop de deux pour admirer tantôt les magnifiques érables, tantôt les murs de pierres sèches si caractéristiques des paysages jurassiens, tantôt la flore tendre des montagnes ou encore pour jeter un coup d’œil renouvelé sur les villages et bourgs du Jura bernois que sont Reconvilier, Tavannes et Tramelan : nous sommes à la frontière des langues et notre chère Sandrine (dont c’est ici l’origine) peut nous aider à distinguer les villages les uns des autres.
Tournons-nous notre regard du côté du Plateau, c’est alors l’Aar qui s’impose avec ses méandres romantiques et ses entrelacs de cours d’eau et de lacs.
Une pause s’impose pour reprendre des forces et nous la prenons à l’alpage de l’Obergrencherberg qui propose une cuisine simple et roborative. Suit une descente qu’il s’agit de faire en partie à côté de son « boguet », comme dit Eric, avant de rattaquer pour une, deux, trois montées, ... j’ai un peu oublié tant il y en avait. « Un peu casse-pattes », même pour Aurélie dont nous envions pourtant tous l’énergie et la jeunesse...
Notre course se termine par la descente sur Soleure (sans être toutefois, « sur Soleure ») après avoir jeté un regard enchanté sur une bonne partie du Plateau suisse depuis le Weissenstein.
Retour en train via Berne pour les plus fourbus, prolongation du pédalage pour Jean-Michel, Olivier et Markus jusqu’à Bienne, au moins... et peut-être pour un jour de plus.. pour Markus ?
Chers lecteurs-clubistes, un conseil : partez à la découverte du Jura, aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire !
Madeleine Jaquier Monachon