Courses Galerie Aide

Semaine de ski de rando senior dans l'Averstal

Quatre jours de rêve au Val d'Avers 19-24 mars 2023

Haute vallée d'Avers, Cresta, Juf, ces noms me faisaient rêver depuis longtemps alors quand notre guide, Dave Schneider, a proposé cette destination, quel bonheur !

Un peu d'histoire :

Les romains s'installèrent au 10ème siècle dans le bas Val d'Avers, le haut longtemps uniquement desservi par un chemin muletier n'était dévoué qu'aux alpages. C'est surtout par le Stallerberg (2'581 m ), la Forcellina (2'672 m ) et le Madrisberg (2'649 m ) que l'approvisionnement en denrées alimentaires s'est fait pendant des siècles. Avant la construction de la route de la vallée, les paysans d'Avers vendaient également leur bétail sur les marchés de l'Italie du Nord. Les Walser s'y installèrent vers 1292.

En raison de son isolement, la vallée d'Avers a été épargnée par les guerres et les dévastations depuis le 14ème siècle, et les bâtiments de grande valeur historique et culturelle, dont certains remontent au 16ème siècle, ainsi que les structures d'habitat originales ont été en grande partie conservés. Le bois étant réservé à la construction, on voit ici et là sécher des bouses de vaches utilisées comme combustible.

Acte 1 : Chlin Hüreli

En ce premier jour de randonnée, le soleil est de la partie, nous chaussons nos skis au hameau de Purt, et partons en direction du Chlin Hüreli. Nous commençons par un raidillon mais grâce à la « trace de guide » de Dave , elle se monte aisément . Il s'en suit une pente plus douce, nous laissons le Grosshorn à notre droite et poursuivons par une longue arête peu inclinée jusqu'au sommet à 2797 m. La vue est magique ! La première partie de la descente est excellente, la suite est variable , nous devons être prudents mais ça passe plutôt bien. Au passage du pont, la rivière nous dévoile cascades de glace et autres merveilles. C'est les yeux pleins de belles images que nous terminons la journée devant une bonne bière.

Catherine

Acte 2 : Piz Piot

1er jour du printemps selon le calendrier, au moins le 15e d'après la température ambiante et la neige qui fuit les faces sud !L'objectif du jour est le Piz Piot, 3052 m.

Les voitures nous amènent en haut de la vallée jusqu'à Juf, village le plus élevé de Suisse habité à l'année, par 30 courageuses et courageux, quelques vaches, cochons et poules. De là nous remontons sur quelques kilomètres le fond de la vallée de Jufer Alpa en passant sous le sommet du Uf da Flüe (un nom très chantant, mais dont Google translate ne sait que faire !). La pente se fait plus raide, nous prenons rapidement de l'altitude, remontons un large couloir qui nous oblige à effectuer un zig-zag continu. Après un bref arrêt sur un plateau nous atteignons l'arête juste sous le sommet. Dave et Max l'atteindrons à pied pendant que nous autres reprenons des forces avec le contenu du sac à pique-nique, et une larme de vieille prune d' Ueli !

Le soleil qui ne nous a pas quitté de la journée nous permet une belle descente, dans une neige, disons, … variable, mais chacun y trouve son plaisir. Ueli et Max nous réjouissent le cœur avec quelques couplets de « Mon pays » de Gérard Aubert, avant que nous filions au pas de patineur dans la vallée jusqu'aux voitures.

En milieu d'après-midi nous achevons la journée sur une terrasse, comme il se doit, et c'est la toute jeune Clara, 6 ans, qui nous sert. La relève est assurée, longue vie à Juf !

Charles & Chantal

Acte 3 : Mingalunhorn

Sous un ciel radieux qui nous accompagnera toute la journée, nous nous déplaçons en voitures, vers le charmant village de Juf.

Comme la veille, nous remontons le fond de la vallée du Jufer Rhein sur 1 Km, puis obliquons vers la droite pour entamer une ascension de 830m, en pente soutenue, jusqu'au petit col entre le Juferhorn et le Mingalunhorn. Le sommet du Mingalunhorn (2965m) est tout proche et atteignable à ski.

Comme souvent, la première partie de la descente est relativement bonne. Après une pause pique-nique sur un banc de neige façonné par le vent, la suite s'annonce progressivement plus acrobatique, jusqu'à la dégustation du dessert… le « mille-feuille des neiges grisonnes ». Notre guide Dave nous l'avait bien décrit auparavant. Celui qui nous attendait était du jamais vu, de mémoire de ce même guide : une imposante couche de billes pourries, surmontée d'une couverture glacée qui ne supportait, bien évidemment, juste pas la plus légère des skieuses. Résultat : une hécatombe ! La fin de cette pente se termina en bonne discipline, en suivant de près la trace de Dave.

Après une petite pause sur le banc d'un chalet au bord du torrent, il faut allonger les bâtons et sortir ses plus beaux pas de patineurs pour atteindre la terrasse déjà reconnue la veille et ses bières bien fraîches. Encore une très belle journée, merci Dave et la météo, mais pas le mille-feuille !

Jean

Acte 4 : Gletscherhorn

Après quatre jours passés entre 2000 et 3000m, notre stock de globules rouges déborde. Donc départ pour le Gletscherhorn et ses 3106m. Après 2h de fond de (belle) vallée, on attaque la montée face au soleil et sur une neige que l'on se réjouit de skier à la descente. Dave-qui-voit-tout nous distrait en nous signalant tous les chamois, bouquetins et autres aigles qui nous surveillent. Superbe montée dans un vallon suspendu, sous la légère menace de cascades de glace qui nous laissent passer sans problème. Tout le groupe arrive au Gletscherhornsattel (2987m). D'où un détachement va représenter la Dent de Lys au sommet du Gletscherhorn, sous la conduite et dans les marches taillées par Dave et son fidèle piolet. La descente à ski est sympa, la neige tient ses promesses. Ce n'est pas la poudreuse de janvier, ni la moquette d'avril, mais on s'éclate. Les trois derniers km de la rando sont plus placés sous le patronage de Dario Cologna que de celui de Marco Odermatt, mais on arrive sans soucis à la buvette du skilift. Pour les amateurs de statistiques, consultons le GPS de Jean : 15,6 km (1126 m de montée) ont été avalés en 7h14min à la vitesse moyenne de 2,2 km/h, sacrée perf, rien à dire ! La copieuse et arrosée soirée napolitaine à l'hôtel a couronné cette toute belle journée.

Max

Acte 5 : En ce dernier jour, la météo est mauvaise, il n'y aura pas de visibilité. Vu la qualité de la neige et les cailloux qui affleurent par endroit, nous optons pour la sécurité et avançons notre retour d'un jour.