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Garten (Jaun)

Rendez-vous 7h à Samvaz, direction l'Etivaz, un peu avant le lieu-dit 'Les Vuites', départ 8h15 ski au pied.

Une magnifique journée s'annonce, mais il fait -5, on se gèle vite les mains (à défaut d'autre chose), les conditions avalanche sont bonnes (niveau 2).

On commence par un parcours un peu chaotique dans la forêt, le long de la Torneresse, direction l'alpage de Pâquier-Mottier, ensuite à travers la forêt direction 'La Molaire', puis 'Pas de Sazième'.

Et là l'enchantement commence, on arrive  dans le vallon perdu de Sazième direction col d'Isenau, la neige est extraordinaire et le ciel bleu, pas grand monde est encore passé par là, on fait notre propre trace dans la neige fraîche.

Arrivée au col d'Isenau, le vent commence à souffler sérieusement, ça gâche un peu, mai on continue direction Floriette, et lä c'est la tempête, le vent et les cristaux de glace nous font un peeling de visage gratuit, on s'arrête à Floriette, et on déchausse, car la crête ne nous paraît pas de bonne augure, car tout est soufflé et gelé.

On redescend sur le col, la neige est carton à cause du vent. Mais à partir du col, la magie commence, on redescend sur Sazième, mais cette fois en longeant les pentes sous le Léchires, il n'y a quasiment pas de trace, la neige est poudreuse à souhait. En ce qui me concerne, c'est la première fois que je me fais une trace dans une neige fraîche à souhait, dans une pente totalement vierge sur 200m de large, c'est tout simplement inoubliable.

Pic-nic à la station du monte-charge de Sazième. Ensuite, après discussion entre-nous, vu les conditions tellement extra-ordinaires, on décide de remettre les peaux, et on remonte la pente au-dessus de nous jusqu'au point 1984, et rebelote jusqu'au pas de Sazième.

On redescend sur nos traces jusqu'au fameux passage où on doit traverser la forêt sous l'alpage de la Molaire, c'est vraiment très scabreux, certains ont un peu de peine à sortir de leur zone de confort, mais l'expérience reste positive.

Retour par le fond du vallon (même chemin), on pousse sur le bras, on arrive bien fatigué aux voitures.

On se retrouve pour un verre bien mérité au bistrot de l'Etivaz.

Philippe Malera