L’Ar du Tsan
Vous vous souvenez, le Klondike, la ruée vers l’or, la promesse de grandes richesses ?
C’est ce que nous a offert Catherine, aux « jeudistes » : Jean-François, Yolande, Nadia, Ronald et moi, le 24 octobre dans la région du Val d’Anniviers.
Depuis Chalais, télé jusqu’à Vercorin, ; bien entassés dans la cabine avec les sacs à dos comme tampons entre les voisins, un parapentiste valaisan nous met gentiment au parfum des habitudes locales : 1- on n’entre pas par la sortie. 2- on prend note des infos sur les pictogrammes avant de monter. 3- Ensuite on peut discuter ! Yolande et moi étions tout ouïe car la conversation a ensuite bifurqué sur la joie du parapente.
De Vercorin à Sigeroulaz (1860m.) aussi en téléphérique mais maintenant on connaît le « dress code » valaisan !
L’itinéraire prévu au départ doit être adapté car le sentier du haut est fermé pour chutes de pierres. On s’engage alors sur une route forestière où les pépites de cuivre et d’or ondulent aux branches des arbres. Le soleil se met de la partie pour faire miroiter ces brindilles de mélèzes dans des nuances ambrées. C’est le Klondike ! C’est aussi une grande richesse pour les yeux. En second plan, sur la droite, le Val de Réchy, marbré de mélèzes dorés et de conifères sombres où coule la Rèche. En relevant le regard : la cascade de Pichioc qui marque le passage entre le Bas Vallon et le Moyen Vallon de Réchy.
Vers 2100m, une barrière et un parc à vélo : interdiction d’aller plus loin à vélo sur le sentier. Un contrevenant s’y risque mais est aussitôt raccompagné à pied jusqu’à la barrière, par le garde forestier ! Ici on respecte le site protégé.
Nous traversons la Rèche qui, en amont de la cascade de Pichioc, semble bien inoffensive, pour aboutir à un vaste plateau, l’Ar du Tsan, lui aussi cuivré par les herbes folles du marécage. Une magnifique prairie alpine où ondule paresseusement la Rèche ! Nous grimpons encore un peu pour mieux voir les méandres à nos pieds et faire la pause de midi. Plusieurs papillons viendront nous tenir compagnie et déguster, par la même occasion, notre picnic.
S’en suit une montée plus abrupte jusqu’au Col de Cou (2529m.). Une vue dégagée sur le Mont Noble, le Mont Gauthier, La Maya et sur l’autre versant : le Val d’Hérens.
Le retour se fait sous un ciel bleu et à nos pieds, l’Ar du Tsan n’en est que plus doré. Nos pas se font légers et chacun profite du paysage enchanteur.
Soudain Jean François pose la question qui ramène sur terre : à quelle heure est le départ du dernier télé ??? On presse le pas, on accélère et la seule pensée de redescendre depuis Sigeroulaz à Vercorin à pied, à la noirceur, nous donne des ailes.
Nous arrivons bien à l’heure, même en avance. Chacun reprend son souffle et c’est au resto de Vercorin que je suis élue à l’unanimité « compte-rendeuse » de la course !
Merci à Catherine et à toute l’équipe pour cette belle journée. C’était vraiment le Klondike sous tous les plans.
Jeanne