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Parcours SuisseMobile 44

Récit de course du weekend des 30 et 31 mai 2010 : parcours VTT 44 : Chasseral-Weissenstein Bike

Parcourir Neuchâtel-Soleure en vtt permet d'avoir un bel aperçu d'une partie du Jura suisse, peut-être méconnue de certains Romands plus habitués à se diriger dans la région de Sainte-Croix ou de la Vallée de Joux.  Ici, c'est le Jura à l'état pur: collines bucoliques, ravins abrupts et auberges de montagne. L'étape suit sans cesse la crête de la chaîne extrême sud du Jura avec une vue magnifique sur le Seeland bernois, les méandres de l'Aar et les Alpes pour se terminer par une belle descente dans la ville baroque de Soleure.
Le rendez-vous était donné samedi à 7h30 à la Gare de Palézieux pour se rendre en train à Neuchâtel où nous rejoignait le dernier compère de la bande du weekend, Olivier.
L'équipe était constituée de Markus, chef de course  - aussi à l'aise dans l'organisation des transports que dans les contacts humains, qui plus est quand il s'agit de passer commande en suisse-allemand dans une auberge de montagne soleuroise - , de Sandrine, Aurélie, Christel, Muriel, Jean-Marie, Olivier, Jean-Michel, Eric et de la soussignée.
Il était dit, dans les communications d'avant-course, que les VTT à AE étaient les bienvenus et seuls deux participants en ont utilisé. 
La course à proprement parler débute donc par la montée sur Chaumont, au-dessus de Neuchâtel, une bonne « bavante » ,comme certains disent parfois, et à l'issue de laquelle Jean-Marie s'aperçoit qu'il a perdu l'écrou de l'axe de sa roue arrière : comment le retrouver ? Par chance, après quelques aller-retours sur cette pente, la chance sourit à notre camarade John qui ne manquera d'ailleurs pas de nous dépasser dans quasi toutes les descentes. Suivent alors de jolies traversées de pâturages permettant de jeter un coup d'oeil intéressé sur les vallons du Jura bernois que nous retrouverons le lendemain et finalement la montée sur le Chasseral, point culminant du parcours, partagé entre les cantons de Neuchâtel et Berne. Nous nous arrêtons dans l'auberge du même nom et ne sommes pas les seuls en ce samedi de Pentecôte : randonneurs,motards, cyclistes (majoritairement de route à ce moment-là du parcours) et automobilistes, comme nous, affrontant le frais mordant du sommet renforcé par une bonne bise.
La descente n'est alors que récompense bien méritée pour les efforts fournis (1500m de dénivelé) lors de la montée. Le village de Sonceboz marque l'entrée du vallon de Saint-Imier sur la route dite « horlogère » reliant Bienne à La Chaux-de-Fonds. C'est là que nous sommes chaleureusement accueillis par le patron de l'Auberge du Cerf, restaurant gastronomique et hôtel proposant aussi une cuisine de brasserie. L'accueil est sympathique, la nourriture délicieuse et généreusement servie (nous avons droit à une « repasse », terme sortant de la bouche de notre jeunes serveuse, Parisienne pas timide pour un sou qui nous avoue que par rapport à la banlieue parisienne d'où elle vient, « ici, ça  change un peu ! »)
Le dimanche matin, il s'agit de ne pas traîner au lit car la deuxième étape de notre périple s'annonce aussi physique que la première et longue de quelques kilomètres supplémentaires. Nous l'entamons par une belle montée dont le premier tronçon suit la route du col de Pierre-Pertuis et se termine aux abords d'une première Métairie - ferme restaurant typique du Jura bernois. 
C'est alors que nous en prenons plein les mirettes qui ne sont pas trop de deux pour admirer tantôt les magnifiques érables, tantôt les murs de pierres sèches si caractéristiques des paysages jurassiens, tantôt la flore tendre des montagnes ou encore pour jeter un coup d'œil renouvelé sur les villages et bourgs du Jura bernois que sont Reconvilier, Tavannes et Tramelan : nous sommes à la frontière des langues et notre chère Sandrine (dont c'est ici l'origine) peut nous aider à distinguer les villages les uns des autres.  
Tournons-nous notre regard du côté du Plateau, c'est alors l'Aar qui s'impose avec ses méandres romantiques et ses entrelacs de cours d'eau et de lacs. 
Une pause s'impose pour reprendre des forces et nous la prenons à l'alpage de l'Obergrencherberg qui propose une cuisine simple et roborative. Suit une descente qu'il s'agit de faire en partie à côté de son « boguet », comme dit Eric, avant de rattaquer pour une, deux, trois montées, ... j'ai un peu oublié tant il y en avait. « Un peu casse-pattes », même pour Aurélie dont nous envions pourtant tous l'énergie et la jeunesse...
Notre course se termine par la descente sur Soleure (sans être toutefois, « sur Soleure ») après avoir jeté un regard enchanté sur une bonne partie du Plateau suisse depuis le Weissenstein.
Retour en train via Berne pour les plus fourbus, prolongation du pédalage pour Jean-Michel, Olivier et Markus jusqu'à Bienne, au moins... et peut-être pour un jour de plus.. pour Markus ?
Chers lecteurs-clubistes, un conseil : partez à la découverte du Jura, aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire !    
                                                                            Madeleine Jaquier Monachon