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La Para par le versant Sud

La Tita da Terra Naire

Dimanche 1e mars… les conditions de neige m'obligent à modifier ma course initialement prévue à la Para, en versant Sud, où les pentes sont un peu raides pour un degré d'avalanches de 3.

J'ai découvert sur un des derniers bulletins des Alpes, une suggestion de course qui décrivait un sommet du côté du Sanetsch avec des pentes pas trop soutenues et surtout… c'est un sommet qui n'est pas très connu… La Tita da Terra Naire, plus communément appelée « Tête Noire » par les locaux.

J'opte pour cette course afin de faire découvrir une nouvelle région aux 11 participants.

Déjà, l'organisation de la course a été difficile, comme toutes les courses de cet hiver, au vu des conditions météo très capricieuses. Donc, neige, pas de neige, trop de neige ? Il faut attendre le dernier moment pour décider. Avec de la chance, ils annoncent un créneau météo favorable de 7 heures du matin jusqu'à 15 heures… juste ce qu'il nous faut.

Sur place, la neige est abondante. Il a neigé 50 à 60 cm durant la nuit. Heureusement, j'avais prévu des voitures 4x4 au cas où la route ne serait pas déneigée. Et c'était le cas sur les 2 derniers kilomètres. Donc, nous voilà les premiers au point de départ.

Bon, la neige, c'est bien joli, mais va falloir tracer. Au début, on suit un chemin pas trop pentu, donc ça va, mais dès que les pentes se redressent, ça devient plus dur. Nous nous relayeront pour faire la trace, heureusement.

Malgré le fait que j'étais déjà venu faire la course en repérage une semaine avant, j'ai de la peine à retrouver le bon cheminement tellement il avait neigé. Finalement, je retrouve le passage clé… le fameux pont couvert de neige à hauteur des barrières, et où il ne vaut mieux pas passer en-bas. C'est une gorge étroite et profonde d'une vingtaine de mètres.

Passé la limite des mélèzes, nous voyons le sommet en face de nous. Vu la quantité de neige, je ne pense pas monter jusque-là. Mais finalement, tout en cherchant le meilleur itinéraire pour éviter les pentes raides, nous arrivons jusqu'à l'attaque de l'arête sommitale. Nous ne nous lancerons pas sur cette dernière, ça nous prendrait en tout cas une bonne heure aller-retour.

Pendant que nous dépeautons, nous surprenons une perdrix des neiges qui logeait dans le coin.

Une fois équipés, nous entamons la descente en visant les pentes plutôt orientées Est car, en versant Sud, ça devient déjà lourd. La neige en quantité, c'est bien joli, mais il faut de la pente pour avancer.  Mais chacun y trouvera son compte pour aligner quelques belles tresses sur ces pentes immaculées.

Même à la descente, ce n'est pas facile de trouver le meilleur cheminement et de ne pas se faire piéger par une gorge ou une aspérité de terrain infranchissable. Mais ce sont les aléas de la découverte !

Et nous nous retrouvons aux voitures, calées derrière des murs de neige poussée par le chasse.

Une bonne bière à Conthey clôturera la journée.

Jean-Marie