La brume du matin n’effraie pas le pèlerin
A 7:45, les quatre randonneurs du Club Alpin se retrouvent, les yeux encore un peu embués mais le cœur déjà en éveil. L’un d’eux, dans un éclat de rire, rebaptise le groupe : “le Club Lapin”. Et il faut dire que la montée rapide qui suivra justifiera bien ce surnom — de vrais lièvres !
Avant d’attaquer les pentes, une halte s’impose au café des Arcades à Epagny, pour faire connaissance.
La montée vers la Dent du Chamois débute dans une mer de brouillard. L’enchantement est total. Chaque pas nous rapproche d’un monde suspendu, hors du temps. Seuls au monde, enveloppés par la douce chaleur du soleil qui perce enfin la brume, nous grimpons avec entrain — bondissant presque — comme les lapins que nous sommes devenus.
A 11:20, nous atteignons le sommet. Et là, dressée fièrement, une jolie croix nous attend, silhouette paisible face à l’horizon. La vue qui s’offre à nous évoque les vestiges d’une ère glaciaire oubliée. Comme un signe, une mésange nous accueille de son chant cristallin. Elle semble nous souhaiter la bienvenue, perchée sur une branche, témoin de notre émerveillement. Le pique-nique est royal, la sieste inévitable. Le silence nous enveloppe comme une couverture douce, amplifiant chaque sensation, chaque souffle.
La descente se fait dans la bonne humeur, les jambes et les genoux tendus mais l’esprit léger. Et comme une récompense bien méritée, la bière nous attend à l’auberge des Montagnards. Elle a le goût de l’effort, de la liberté, et de cette étrange magie que seule la montagne sait offrir.
Encore un petit bout de marche pour rejoindre la voiture, les derniers pas d’une journée gravée dans nos cœurs. La brume s’est levée, comme pour saluer notre passage.
Un grand merci à toute l’équipe pour cette merveilleuse journée d’automne !
« Trouée dans la brume éloigne le vilain rhume », auteur inconnu
La brume du matin n’effraie pas l ...
Antoine a dû déclarer forfait au dernier moment en raison d’un problème de santé.
La course s’est bien déroulée à la satisfaction des participants malgré une version quelque peu raccourcie en raison du brouillard qui s’est installé dans la région dès 12h30
Antoine a dû déclarer forfait au d ...
Le 4 juin 2025, c’est sous un ciel incertain que notre petite équipe – Isaac, Sevan, Romaine et moi (Yves-Alain) – prend la route. La météo n’inspire pas confiance, alors on improvise : halte au Vallon de Saleinaz, direction la falaise du Vrieux. Malgré les nuages menaçants, on s’élance sur Enfer que Dalle, Esprit de Clochette et quelques moulinettes. Contre toute attente, la pluie nous épargne et la session d’escalade est excellente. La journée est sauvée ! En fin d’après-midi, on rejoint l’hôtel à Arnad… sous une pluie battante.
Le lendemain, 5 juin, réveil à 7 h : tout est détrempé. On garde espoir. Le vent se lève, les parois sèchent rapidement. Direction Albard di Bard pour une grande voie : Dr Jimmy (variante Luna, TD-, 6a > 5c+, 300 m, 11 longueurs). Toute l’équipe est très motivée. On grimpe dans une belle ambiance, sur un rocher de rêve, et on atteint le sommet juste à temps : la pluie reprend, diluvienne. On pique-nique à l’abri, puis redescente trempée, mais on est heureux. Le soleil revient en fin de journée, et on enchaîne avec quelques belles longueurs à la Gruviera à Arnad (Escercito I et II). Les bras des participants sont cuits, mais nos visages souriants : c’est l’heure de l’apéro et de la bière !
Le 6 juin, enfin une vraie belle journée ! On part cette fois-ci pour le Paretone. Deux cordées se forment : Sevan grimpe avec Jacqueline, Isaac avec moi. Je choisis Tike Saab (TD-, 6a+ > 5c, 300 m, 10 longueurs). Une voie superbe, homogène dans le 5c/6a, avec un pas bien costaud au départ de la 6e longueur. Grâce à mes conseils, Jean-Louis et Romaine choisissent de s’engager dans Diretta al Banano (D+, 5c+ > 5b), une voie plus accessible mais tout aussi esthétique. Stéphane, pas en forme, fait demi-tour à l’approche, mais nous rejoint au sommet à pied. Tout le monde se retrouve là-haut, ravi. Une envolée mémorable. En fin de journée, Sevan, Isaac et moi quittons le groupe. Retour en Gruyère.
Le 7 juin, direction Courtil pour les protagonistes restants. Ils tentent le Spigolo Pendulo, mais la pluie les rattrape après une longueur et demie. Rappel express, sous la flotte. Ils explorent ensuite le secteur Oriana Destra – de magnifiques dalles… mais détrempées. Ils poursuivent par une boucle de rando via le sommet, retour par le secteur Bimbo Climb, puis un peu de moulinette dans la brume au secteur Grotta. Pour clore cette aventure, ils découvrent enfin un bon resto dans le village. Une belle manière de terminer ce séjour entre grimpe, pluie, soleil et belle camaraderie.
Le 4 juin 2025, c’est sous un ciel incert ...