La Tourne - Gorges de l'Areuse - Chambrelien

On peut le dire d'emblée : la course a été une pleine réussite (même si ce n'est peut-être pas au chef de course de le dire...). Les participant-es sont toutes et tous des inoxydables : Tanya, Carol, Claire-Lise et Claude, une fine équipe.

Premier constat : la météo s'est bien fourvoyée et, au lieu de crachin résiduel et de brouillard, nous avons assez rapidement bénéfice d'un généreux soleil. Ensuite, à cause des pluies abondantes de la veille et de la fonte de neiges résiduelles, le débit de l'Areuse était particulièrement important.

Parti du col de La Tourne peu après 10h, le sentier nous a d'abord mené aux Tablettes et sa table panoramique, offrant une vue splendide sur le lac de Neuchâtel. Les sommets des Alpes, cependant, n'étaient pas visibles, pris dans les restes nuageux de la tempête de Foehn du week-end. Alternant montées et descentes, face au Creux du Van, nous sommes passé sous le Solmont pour arriver aux barres de La Clusette. Peu avant d'arriver à l'antenne, nous nous sommes arrêtés au 'Bootie' qui y a été installé, pour une pause bien méritée. Chacun-e s'est consacré-e consciencieusement à son pique-nique, avant… un café offert par Carol, qui, tenez-vous bien, nous a scotché en sortant une machine à café de son sac ! Et, attention : elle chauffe l'eau, la presse ensuite à travers une capsule de Nesspresso, pour fournir un café avec de la mousse ! Inconvénient, oui, il y en un: le truc pèse près d'un kilo. Mais quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas ?

Après une descente bien marquée, nous avons traversé Noiraigue, avant de bifurquer en direction des gorges. Rapidement, il est devenu évident pourquoi, tout au long de l'arête, nous avons entendu le grondement de l'eau : l'Areuse affichait un débit impressionnant. Avec un bruit assourdissant, force écume, voile de gouttelettes, l'eau forçait son passage à travers l'étroitesse des gorges. Une descente sur un sentier gras et glissant, un court passage sur une espèce de pont du Diable et, brusquement, … le calme. Après les gorges, des seuils ont en effet été installés pour « assagir » le débit de l'eau.

Arrivé au Champ du Moulin, personne ne s'est laissé tenter par une truite à l'hôtel du même nom, même si la description de la course avait laissé ouvert cette possibilité. Une boisson fraîche a fait du bien, surtout qu'entretemps la température avait fait un saut vers le haut : qui le voulait, pouvait parfaitement se contenter du T-shirt !

En-dessous de Champ-du-Moulin et jusqu'au Pont de Vert, le sentier, bien aménagé, suit la rivière, une fois bien au-dessus, une autre au niveau de l'eau, une fois sur la rive droite, une autre sur la rive gauche, après passage sur une passerelle. A intervalles réguliers, la rivière subit des accélérations dans des rapides, tous très spectaculaires dans les conditions du moment.

Quelques gorgées d'eau à la fontaine du Pont de Vert, et c'est la montée sur Chambrelien. Juste un peu moins de 300m, mais en fin de parcours, c'est avec respect que la petite troupe a entamé l'ascension. Après une courte attente, nous avons pris le train qui nous a ramené à la «maison».

En résumé : une magnifique journée !

Pierre Lehmann